neige et glace

lundi 31 juillet 2017

Vélo-grimpe en Ubaye



L'Uquoi ?
L'Ubaye, tout le monde connaît le nom mais personne sait  vraiment ou c'est !!
C'est un petit massif coincé entre le Queyras et le Mercantour.
Et dans ce petit coin perdu il y a plusieurs parois recommandées dans la bible des grimpeurs de Philippe Mussato.

On décide donc pour simplifier les choses de partir avec les vélos et le matos de bivouac dans les sacoches pour découvrir en douceur la région. Mais d'y ajouter aussi le matos de grande voie, parce que vu du haut c'est toujours plus beau. 

Lundi matin à Serre-Ponçon, les vélos sont chargés, les sacoches débordent, on est prêt à partir !! 
Y a juste un soucis, ça souffle fort aujourd'hui.



25 nœuds de face en vélo, c'est pas génial, par contre pour le kite, c'est top !!
Ça tombe bien, on a le matos dans la bagnole. 
Voilà, une façon originale de commencer la semaine de vélo-grimpe. 

Comme le vélo, le kite, ça s'oublie pas. C'est tant mieux parce que ça faisait longtemps que j'avais pas navigué...
Après le pique-nique, on attaque donc le vélo avec le vent de face mais si on veut être à Barcelonnette ce soir, faut y aller.



Après la Sauze du Lac, ça descend et on a le vent dans le dos, avec la vue sur le lac, c'est parfait !

Le lendemain, on quitte tous les gros camions italiens qui bifurquent en direction du col de Larche pour rentrer chez eux et plus on avance moins y a de monde.
Après St Paul-sur-Ubaye, on prend la route pour Maljasset.



Un des plus beaux culs-de-sac des Alpes, quelques maisons posées au fond d'une vallée, pas de réseau, pas d'internet... Mais une rivière qui coule au fond du vallon et un spot de bivouac 3***.



Une petite trempette rapide, une soupe et une doudoune, on est à 1900 quand même !!
Mercredi, on va grimper les Marmottes Givrées à la Pierre André.



Le topo décrit la voie comme un must à faire dans le région sur une belle aiguille élancée en Quartzite.



Et c'est vrai que c'est beau.



5 longueurs directes vous amènent au sommet d'une vraie aiguille dans du rocher excellent. 



Une journée parfaite !!
 Retour à Maljasset pour un deuxième bivouac (le spot est trop bien), une deuxième trempette (même si l'eau est toujours aussi fraîche) et une gaufre au refuge CAF. 
 Va falloir revenir skier, le potentiel a l'air énorme et la route dégagée en hiver! 



Jeudi, on abandonne l'idée de prendre la route la plus haute d'Europe au col de la Bonette (on reviendra moins chargé) et on va se baigner au plan d'eau de Jausiers. C'est bien aussi !!
Petite montée au Villard d'Abas en fin de journée.



 Arrivés sur place, on croise un Pépé, bien sympa qui nous donne de l'eau et nous propose de camper dans le champ de la famille.
Parfait, car ici, y a pas beaucoup de plat !!



On a bien fait de se la jouer cool hier, car aujourd'hui on va grimper A Cloche Toi Jeannot. Le topo nous la vend comme la plus belle voie du chapeau de gendarme.



 Quelques longueurs d’anthologie, une renfrougne abominafreuse (dixit le topo) et une mention spéciale pour la traversé sous le toit de l'avant dernière longueur avant une sortie très aérienne.



L'ambiance se creuse dans les dernières longueurs sur un calcaire hyper adhérent (voire piquant!). 
L'équipement est abondant et ça tombe bien car les cotations sont plutôt sèches.



Bref, avec l'approche, la grimpe, les rappels, le retour et la descente en vélo à Barcelonnette, on a cru qu'on allait louper le resto.
Ouf' !! Il est mérité celui là !! Encore une pure journée.



Samedi, on rentre à Savines-le-Lac, derniers tours de pédale, bien content de ce mix voyage à vélo et grandes voies. 
Et pour une fois, on n'a pas changé de plan en cours de route.



On retrouve les potes au lac de Serre-Ponçon...et le thermique.
Parfait !















lundi 17 juillet 2017

Granit à Argentière, épisode 3


On continue notre exploration des belles voies en granit du bassin d'Argentière. Ça commence vendredi par l’échappée belle à l'aiguille du Génépi.



Jusque là tout va bien, ça déroule. On se dit que finalement le granit, c'est pas si dur. 



On fait toute la voie en réversible, les longueurs sont belles, ça se protège bien...



 Bref, on est gonflé à bloc pour la voie du lendemain, la Rébuffat au Minaret. 



Mais faut se méfier d'une voie ouverte en 1966 par un mec qui n'avait pas de chaussons d'escalade et qui avait planté 15 pitons dans une voie de 300m (bien sur les friends et les coinceurs n'existaient pas).
Il était solide le Gaston !!



Et à l'époque, c'était des machines de la grimpe en dièdres et en cheminées... Choses qui n'existent pas vraiment dans nos salles d'escalade.  



Du coup, ca a vachement moins déroulé que la veille. On a oublié le réversible dès la première longueur et on a travaillé le ramonage de cheminée, les grands écarts en essayant de pas penser à la cotation V ou V+



Y avait un coté rassurant de voir les autres cordées aussi à l'aise que nous, d'arriver au relais et de voir l'assureur de Marco grelottant ou sa tentative d'ascension d'une cheminée avec un sac sur le dos.



Voilà comment on est arrivé au sommet de la première tour un peu cramé, bien frigorifié et voyant ce qui restait, la météo et les autres cordées qui bouchonnaient, on est rentré au chaud.
C'est une très belle voie mais vous l'aurez compris plutôt "old school". Dans le même style, y a la Bettembourg de droite à l'aiguille du refuge, histoire de faire ses gammes...



topo