neige et glace

vendredi 28 décembre 2018

Pointe du Sifflet en boucle


Après avoir pas mal tergiversé, avec qui ? où ? comment ? Je reste sur mon plan de base, la pointe du Sifflet en boucle. Pas de gumistes motivés, ni de potes dispos, allez va pour une petite virée en solo.



Comme d'hab', les différents sites météos ne sont pas vraiment d'accord entre eux. Mais la probabilité que ça décaille n'est pas très élevée.
A défaut de moquette, on va donc miser sur une montée plus originale. Le couloir Nord-Est de la Pointe du Sifflet fera l'affaire.
5.1, je suis sur de pas balader les crampons et le piolet pour rien.



Comme prévu, le couloir est béton. Du coup c'est parfait pour monter dedans.
 
 
 
Y a même un petit pas de mixte (évitable) pour pimenter l'affaire.
Le matos léger est tout à fait adapté à la situation et rend l'ascension agréable.
 


Au sommet, deux bonnes nouvelles. Je retrouve le soleil. Et je peux basculer en Sud par un petit couloir qui a commencé à chauffer.
 
 
 
C'est court, mais le virage sauté est bienvenu.
C'est la bonne surprise de la journée.
Plus bas la pente s’adoucit donc la moquette se densifie. 
La pause s'impose en attendant que le soleil réchauffe le secteur.
 
Mais aujourd'hui, il est frileux, bien caché derrière les nuages.
Après un peu de ski dans les cannelures, je retrouve de la bonne transfo plus bas.
 
 Les Dieux du ski sont avec moi aujourd'hui, je boucle par l'Aigleton.
Malheureusement la chance s'arrête là avec une dernière descente en tôle, exactement ce que je voulais éviter au Pas de la Coche.
 Dans un printemps normal (pas en décembre), ça devrait être bon (Sud-Ouest) pour finir la journée. 

Une belle petite boucle, comme je les aime, un peu d'alpi à la montée, un petit couloir et du bon ski.
Pour les pressés, on peut raccourcir en bouclant par le Pas de la Coche.
 
 
 
 







 
 


mercredi 26 décembre 2018

Tricotage au Jas des Lièvres.


Ça y est, c'est le printemps !
 L'hiver aura duré deux semaines cette année. 
Une grosse pluie jusqu'à 2200-2300, et adieu la poudreuse.



On cherche donc la moquette, comme au printemps. C'est l'occasion d'aller voir un sommet que je n'avais jamais skié et pourtant tout proche, le Jas des Lièvres.



Pas trop haut (2325m), une face un peu raide orientée au Sud-Est (3.2), si y a un endroit qui doit décailler, c'est là-bas !!



Le regel est bien présent au parking, par contre un petit voile nuageux sur l'horizon, filtre les rayons d'un soleil qui a du mal à chauffer la face.
La montée est efficace, on termine en crampons parce que c'est plus confort et comme ça on n'a pas l'impression de les porter pour rien...



Le temps que ça ramollisse, on se pose et on papote avec Hugo presque 1h30 au sommet. 
On a bien fait, la descente est agréable. Quelques virages sautés dans le haut, un peu de godille au milieu et des grandes courbes en bas.


 
Comme ça a l'air de continuer à chauffer, on remonte par la face Sud, c'est bon dans le milieu mais un peu juste dans le haut.
N'ayant pas envie de repasser 1h à attendre au sommet, on remet un deuxième run dans la Sud-Est avant un border cross bem gelada !










vendredi 21 décembre 2018

Poudreuse de cinéma aux Rochers Motas



A la réunion de l'amicale des anciens colocs des Pétunias, on avait la chance d’accueillir cette année, Loïc, en provenance directe de Mayotte.
Motivé pour skier mais plutôt exigeant sur la sortie.
Alors il fallait un coin pas trop fréquenté, faire des belles traces à la descente, du soleil et à peu près 1000 mètres de dénivelé pour une reprise en douceur.



J’en connais quelques-un des coins loin de la foule pour faire du bon ski mais généralement la tranquillité, on la gagne moyennant des belles bambées.

Mais alors où aller ?



Dans ma poche à idées, j’avais la Lauzière avec les combes du nord, moins fréquentées. Mais ça fait beaucoup de voiture pour une petite sortie.

Le tour des arêtes du Pin, une petite boucle sympa dans Belledonne et raccourcie quand la route est ouverte jusqu’au Pont de la Betta. Mais j’étais déjà là-bas mardi et je l’ai déjà faite 2 ou 3 fois cette belle petite boucle.

Petit Arc, grand Arc, déjà fait avec Léa.

Le Petit Renaud, on était dans les clous niveau tranquillité et dénivelé mais aussi assuré de passer la journée dans un frigo.



C'est là que ma douce me souffle l'idée, d'aller voir vers le col du Sabot.
"En ski de fond ?"
"Mais non sur les cotés du vallon, y a de quoi faire, avec plus de pente." 

Et c'est vrai qu'en regardant le topo, je m'aperçois que j'avais déjà proposé les Rochers Motas à un pote il y a quelques années. Il avait préféré la grasse mat'. Moi, le collant.
Aujourd'hui, ça peut coller avec notre cahier des charges, 1075 mètres de montée, un coin assez sauvage, du soleil, de la neige qui devrait pas trop chauffer et pas la moitié de la rando en forêt.



Ça se confirme au parking avec seulement une autre voiture de 2 skieurs et un bon paquet de poudre.
Ça nous permet d'avoir une trace toute fraîche sur la première moitié de la rando.

Au col d'en haut, on met le cligno à gauche direction les Rochers Motas, le soleil nous réchauffe, tracer aussi...



La neige posée sans vent est légère et scintille au soleil (instant contemplatif).
Parité oblige, on se relaie avec Léa pour tracer.

La dernière pente est un peu soufflée et les nuages cachent le soleil.
Mais aujourd'hui les Dieux du ski sont avec nous et le ciel se dégage complètement au moment d'attaquer la descente tous ensemble.



On peut parler de gavage, seuls dans la face avec cette neige de cinéma (instant contemplatif #2).
Malgré les cuisses qui chauffent, tout le monde a le sourire.



Et ça dure jusqu'au parking...
Yehaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!















mercredi 19 décembre 2018

Cime de la Jasse et Dent du Pra avec le Gum.




A la base, j'avais pas prévu de faire un article sur cette sortie. J'essaye de privilégier la qualité plutôt que la quantité, l'original plutôt que le classique. Mais certaines journées, toutes les planètes s'alignent et on peut pas laisser ces photos prendre la poussière au fond d'un dossier sur l'ordi.


 
Première bonne nouvelle du jour, la route est ouverte jusqu'au Pont de la Betta à 1300. Ça commence bien. J'aime bien le skating, mais pas avec des skis de rando aux pieds. Ça se confirme dans la montée de la Jasse, où on fait même la trace, ce qui est assez rare pour être signalé (même en semaine).



Les voyants sont au vert, grand soleil et poudreuse.
On retrouve une trace bien agréable et régulière dans le haut du vallon. Ce qui n'est pas toujours le cas, hein Boris !


 
Plus que quelques mètres à pied et c'est le sommet dans une ambiance ventilée.



La belle équipe au sommet.



En traversant un peu, on retrouve une belle poudreuse légère dans la combe.



Petite pause graines et saucisson vers les lacs du Vénitier. Pour continuer cette belle journée, tout le monde est motivé pour remonter. Ca, ça me plaît ! On est jamais à l'abri d'une rallonge...
On remet les peaux en direction de la Dent du Pra et là, on a la chance de tracer jusqu'au sommet.
Merci les gars pour le relais.



Deuxième sommet du jour, bien ventilé lui aussi. 
Le pique-nique se fera plus bas dans la combe après quelques virages carte postale.
 A 14h, après 1700m de déniv', on commençait à avoir faim !!






Pour que toutes les planètes s'alignent, il est conseillé d'y aller en semaine le lendemain d'une chute de neige en hiver, assez tôt pour descendre avant la foule et avant que ça chauffe.
Encore plus tôt au printemps, pour la trilogie de la moquette, Bedina, Jasse, Pra.
Affaire à suivre...






dimanche 16 décembre 2018

Valette, Plans, Rognolet, Bridan, 3 combes, 2 montées et 1 sommet.


On a senti une certaine efficacité ce matin sur le parking de Celliers vers 8h. Peut-être à cause du thermomètre qui affichait -9°C.



Une petite montée bienvenue nous réchauffe avant de rejoindre la route du col de la Madeleine et on quitte rapidement la foule qui monte dans la combe des Plans.
Autant jeudi, ça sentait le moisi, autant ce matin ça sent bon.



Personne dans la combe de la Valette, le soleil qui nous réchauffe, tempête de ciel bleu et on fait même la trace (enfin Armel fait la trace).



La première descente dans la combe des Plans confirme ce qu'avait annoncé les copain(e)s.
Une belle poudreuse légère et il reste de la place. Tellement bonne à skier, qu'on en a même mangé...
Tellement bonne à skier, qu'on est descendu plus bas que prévu.



Ça fera ça de plus à remonter pour rejoindre le Rognolet.
On double un skieur dahu, avec un ski au pied et un ski sur le sac. Idéal, pour se rendre compte que même si la trace est un peu raide, on est bien là, à monter sur nos deux skis...
 Et l'avantage d'avoir retrouvé la foule, c'est qu'on a une trace bien tassée.



Le pique-nique au sommet du Rognolet n'est pas volé après ces 1800m de montée.
On était confort, au soleil et sans vent. Jusqu'à ce que le petit nuage au-dessus du Vercors, se transforme en gros couvercle au-dessus de nos têtes.

Et ouais les gars, 70km/h de vent à 4000, nous rappelle Boris, le parapentiste.
Il est temps de rentrer chercher un bistrot...








jeudi 13 décembre 2018

Lances de Malissard par l'Aup du Seuil.


Ça sentait bien la sortie moisie ce matin, quand on est arrivé au sommet de l'Aup du Seuil.
S'être levé à 6h pour profiter de la lumière du matin dans le cirque, c'était raté à cause d'un ciel beaucoup trop nuageux.
Et c'est pas la vue sur les Lances de Malissard bien sèches qui nous a remonté le moral.
Le tout agrémenté d'un petit vent frais à ce demander se qu'on foutait ici ??

Tous les ingrédients étaient là pour rajouter une ligne à la liste des choses à pas faire.
Et pourtant, on a continué...
La face Ouest de l'Aup du Seuil nous a remonté le moral avec une poudreuse légère et agréable à skier.
Arrivés au pied des Lances, on devine un itinéraire qui a l'air bien rempli.
Et puis monter, c'est le meilleur moyen de se réchauffer !!



La descente est tout aussi bonne que la première mais plus longue et plus pentue.
Finalement, on a bien fait de quitter la douce chaleur de la couette.



On remonte à la croix de l'Aup du Seuil avec le soleil qui émerge au loin.



Et la journée se termine par une virgule qui passe plutôt bien, en poudreuse damée (concept local).
Idéal pour une reprise !!



vendredi 7 décembre 2018

Tour de la Pointe de la tête noire, une deuxième roue de secours pour l'hiver au Lautaret


Printemps 2017, on prend un but aux Combeynots avec Nico. Finalement on passe une bonne journée à tricoter à la Pointe de de la tête noire, qui nous propose des orientations Sud-Est, Sud et Sud-Ouest. De quoi skier de la moquette toute la journée.



Début d'hiver 2018, on vise le couloir Ouest du Grand Galibier.
Tout avait pourtant bien commencé, une belle lumière du matin, une poudreuse qui s’épaissit plus on monte, un beau soleil, personne dans le vallon, et une bonne équipe.



Arrivés au pied de la grande pente sous le couloir, ça a l'air d'avoir soufflé.
Le traçage est physique mais la vue sur le couloir bien encaissé nous motive à aller voir au pied.
C'est là que la sanction tombe, alternance de neige dure, soufflée, irrégulière...
C'est le but, on reviendra.



Décidés à profiter de cette belle journée, on bifurque vers le tour de la Pointe de la tête Noire.
Après une première descente avec des bons passages jusqu'au replat à 2700m, on remet les peaux pour monter au col du Clot Julien dans un petit four solaire.


 
La descente en face Nord tient ses promesses avec une poudreuse froide et légère, toute douce à skier.
Dommage que la descente ne fasse que 350 mètres. 



Dernier repeautage dans une ambiance canadienne pour rejoindre le Col du Galibier. 



Ça fait du bien de monter au frais.



Et c'est marrant d'arriver au royaume du vélo en ski. Loïc retrouve d'ailleurs un fossile de l'été, une gourde congelée enfouie dans la neige.



On se régale de la fin du pique-nique et d'un beau lenticulaire sur la Meije.
 Signe de mauvais temps qui arrive, c'est l'heure de rentrer.

Voilà une petite boucle d'à peine 1000 mètres, sans la rallonge au pied du couloir.
Sympa, pour se remettre en jambe en début de saison, quand la neige tarde à arriver en basse altitude.






















lundi 3 décembre 2018

Que penser du vélo pour faire les approches en montagne ?


Vélo-ski, vélo-grimpe, vélo-rando, vélo-alpi... Tout est permis.
 Mais que penser du vélo pour faire les approches en montagne ?



A vrai dire, je suis partagé.
Pour les sorties à la journée, on voit vite les limites.
Je me rappelle d'un Chamechaude en vélo-ski. J'étais plus très frais au moment de chausser.
Pour Chamechaude, pas de soucis mais pour un projet plus ambitieux, on n'a plus la petite marge qui permet de faire face à l'imprévu.
Ce qui me gène aussi, c'est que les routes pour rejoindre les départs de rando proches ne sont pas les plus belles et parfois un peu trop fréquentées.

Dans le même style, on était allé grimper à Saint-Pancrasse avec mon fréro. L'approche en vélo nous avait bien déboité, on a fait deux voies et on est rentré !!



Bref le vélo pour les approches, c'est bien si les projets du jour sont pas trop ambitieux. Auquel cas, on peut cramer quelques cartouches dans la montée...
Par exemple, la via ferrata de Crolles.


 
Ou une formation TA aux dalles du Charmant Som avec le CAF (vaut mieux vaut pas être trop énervé).



 Là, ou l'approche en vélo devient sympa, c'est pour les trips plus long. On a fait un voyage vélo-grimpe en Ubaye et on l'a pas regretté. On avait le temps, ça a permis de faire les approches en douceur, de découvrir un nouveau massif et de grimper de belles voies.
Je me rappelle bien de notre arrivée à Maljasset avec le sourire...
Pour moi le secret c'est de pas se mettre la trash en vélo (prévoir des journées cool) et de pas faire les deux activités le même jour.



Sur le même principe, un trip grimpe entre Orpierre, Céüse et Grenoble avec Germain.
En se posant quelques jours à la falaise, ça permettait de s'envoyer des belles journées de grimpe sans ressentir la fatigue du vélo.

Bref, le vélo pour aller en montagne, c'est bien pour les petits projets à la journée.
Sauf si on est une machine de guerre...



Et pour plusieurs jours, tout le monde peut s'y mettre à condition de ne pas prévoir des mégas journées de vélo. Comme ça, on garde un peu de fraîcheur pour la grimpe, le ski ou l'alpi.
Je me souviens quand on avait skié la Tête des Fétoules, d'un groupe de gars montés du Bourg d'Oisans en vélo qui n'étaient pas allés au sommet le lendemain car ils avaient laissé trop de jus dans l'approche. On avait pas fait de vélo mais un couloir aux Combeynauds la veille et le sommet le lendemain...











dimanche 2 décembre 2018

Qu'est ce qu'on apprend lors d'une sortie initiation ski de rando ?




Alors qu'est ce qu'on apprend lors d'une sortie initiation ski de rando avec le GUM ?

Sur le parking de Carrefour Meylan de bon matin, on apprend que les piles ne sont pas fournies avec l'ARVA ? Ni au GUM, ni à Espace Montagne !

Un peu plus loin dans la montée aux 7 Laux, on apprend que les pneus neige, ça peut servir, même un premier décembre...

Après 20 minutes de montée en pente douce, on se rend compte que ça réchauffe le ski de rando et que le manteau de ski alpin est peut-être un peu chaud.



On essaye donc de le ranger dans son sac mais avec la pelle, la sonde, la gourde, le sandwich, les couteaux, le manteau ne rentre pas dans un sac de 20L. Pas grave, c'est la saison des sapins de Noël...

L'ARVA analogique c'est passé de mode, mais alors à l'air libre, c'est carrément dépassé...

Un peu plus haut on retrouve le soleil avec plaisir, sauf si les lunettes sont restées à la voiture.

Au moment de sortir les couteaux, on s'aperçoit que les Diamir ont quand même un avantage. 
On peut installer les couteaux sans les utiliser.
Malheureusement, c'est bien le seul... 

On a aussi découvert, que Chamrousse ouvert, les 7 Laux deviennent le spot officiel de ski de rando de début de saison et que la trace, c'est bien quand c'est les autres qui la font...



Pour conclure, c'est toujours le même qu'on attend.


En plus de ces petits détails pratiques, on a appris plein de choses aujourd'hui, qu'est ce qu'un double test ARVA? Comment enlever les peaux? Quelles cales pour quelle pente? Comment je règle mes chaussures pour monter et comment faire les conversions comme dans les livres??

Et l'essentiel, on s'est fait plaisir dans une belle poudreuse froide.
 Bravo à tous et vive la pâte d'amande !