Ça commence à devenir une habitude ces
dernières années, chaque raid à ski organisé est modifié
quelques jours avant. Après la traversée de Belledonne terminée
dans le Mercantour, les Pyrénées déplacés autour du Viso, il y eu
le Valgaudemar à la place du Grand Paradis.
Bref, on commence à être des
champions de la ré-organisation de dernière minute et l'avantage
c'est qu'on a plein de raids déjà prêts.
Cette année, on avait prévu un raid
de 4 jours dans le Beaufortain. Comme d'habitude, c'est la météo
qui a le dernier mot. On va donc profiter du soleil qui sera plus
généreux dans les Cerces.
Départ lundi matin du Pont de l'Alpe,
histoire de pas user nos peaux sur le monstrueux plat de la vallée
de Névache (12km !!).
On quitte la Guisane au col du Charbonnet nord. Première surprise sur les conditions.
Ça tombe bien, on a prévu des petites étapes, pour pouvoir changer d'orientation en cours de route.
Voir même faire une rallonge une fois
arrivé au refuge.
C'est ce qu'on fait au dessus du refuge
du Ricou. Au passage, le refuge d'hiver est ouvert (même quand
l'autre refuge est gardé) et bien équipé, poêle, bois, gaz,
vaisselle...
Le deuxième jour, on évite le col des
tempêtes pour rejoindre le refuge des Drayères. Déjà fait et trop
plat.
On remonte donc la rive droite de la vallée (ça tombe bien, la rive gauche est dans les nuages) sous les crêtes du Queyrellin.
Après un début de montée compliqué par le bottage et le brassage, on arrive sur la belle écharpe de neige qu'on voyait du Ricou.
La poudreuse est bien là et moi j'ai envie d'en profiter. Après un petit pique-nique, on fait les bons virages de la journée et on rentabilise notre trace de montée.
Bonne pioche, car la descente dans la combe du lac rouge est ventée, nuageuse et dans une neige irrégulière.
Le refuge des Drayères est gardé et
bien plein. Les Cerces sont avec le Mercantour, les seuls massifs ou
les refuges sont gardés en hiver.
Ça fait juste bizarre tout ce monde
après une journée à 3 dans la montagne.
On a prévu pour le troisième jour une
boucle au départ du refuge, histoire de skier léger. Les gardiennes
nous conseillent Roche Château en boucle par le col de l'Aiguille Noire.
On peut monter jusqu'au sommet en skis et la vue est bien là. La Maurienne est bien moins enneigé que les Cerces.
On peut monter jusqu'au sommet en skis et la vue est bien là. La Maurienne est bien moins enneigé que les Cerces.
Heureusement un petit A/R dans une face sud surplombant le pique-nique nous permet de profiter d'une bonne moquette.
Comme la veille, le meilleur passage du
jour se situe dans une montée. Et comme la veille, on est pas pressé
par une longue étape.
On peut donc profiter d'une poudreuse froide
sous le col de l'aiguille noire. 1 descente, 2 descentes, 3
descentes... chacun en profite en fonction de sa forme et de sa
rapidité dans les transitions. Mais attention à pas mettre les
peaux n'importe comment, sinon ça colle plus.
Il n'y a plus qu'à se laisser glisser
jusqu'au refuge des Drayères en profitant de la rive gauche bien
revenue. Encore une belle journée au soleil avec une petite étape
sur le papier mais rallongée de variantes pour aller chercher la
bonne neige. Et avec la sensation d'avoir fait du bon ski.
Ils sont sympa au refuge, ils payent
l'apéro aux pensionnaires hors-sac !!
Comme le refuge était plein et malgré
le fait qu'on a réservé depuis plusieurs jours et qu'on paye la nuitée le prix que les autres. Les gardiennes se sont dit qu'on
pourrait dormir sur des matelas dans la salle à manger vu qu'on
était en hors-sac.
On apprécie le geste et l'esprit. Mais
bien crevé, on avait pas vraiment envie de se coucher avec les
derniers et d'être réveillé par les premiers.
Finalement, en insistant, on arrive à
tous dormir dans un lit ou sur un matelas par terre dans un dortoir
mais on est un peu déçu par la méthode. Une sorte de surbooking
mais sans le champagne de la première classe, la nuit d’hôtel offerte ou les $$$.
Dernier jour, on recroise Seb et
Mickaël sous la face nord de la pointe des Cerces.
La qualité de la neige ne nous incite pas à faire le détour par ce beau sommet. En plus, tout le monde commence à accuser les 5 ou 6 jours de ski consécutifs.
La qualité de la neige ne nous incite pas à faire le détour par ce beau sommet. En plus, tout le monde commence à accuser les 5 ou 6 jours de ski consécutifs.
Après un dernier pique-nique panoramique face aux Ecrins au col de la Ponsonnière, on termine en douceur sur de la neige transformée en face sud jusqu'à la voiture.
En évitant certaines sections bien
plates, les Cerces se prêtent bien au raid à ski. C'est bien équipé
en gites et en refuges gardés en hiver. Et les possibilités sont
nombreuses pour skier de la bonne neige. Bref, faut y aller !
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