neige et glace

lundi 20 mars 2017

Sortie Gum autour du Pic du Grand Doménon.


Au départ, on avait pas prévu une telle bambée mais une fois qu'on avait marché une heure en chaussures de ski en partant de la voiture, on se dit que terminer la boucle par la face ouest du grand Colon, nous permettra moyennant quelques centaines de mètres de déniv' en plus, de skier de la bonne neige à un horaire avancé et surtout de ne pas re-porter à la descente.

Parce que c'est cool il fait beau, il fait chaud et on skie de la moquette, mais ça fond en basse altitude!!



Le montée au col du Bâton passe bien. La neige est dure et le soleil mou.



Cette fois-ci, on ne s'arrête pas au lac du Bois mais on descend au fond de la Combe de la Grande Vaudaine. 800 mètres de moquette, la journée commence bien.



On se doutait bien que les 900 mètres de montée à la Grande Lauzière allaient être durs. Mais là, on s'est tous fait lyophiliser. Chacun sa solution pour monter une face sud à midi quand la poche à eau est pas loin d'être vide. Amel met de la neige dans sa casquette, Arthur monte avec son casque pour éviter l'insolation, je mange de la neige à chaque conversion et le meilleur pour la fin, l'astuce de l'ancien, Jean-no skie la braguette ouverte !
J'ai essayé et c'est vrai que le petit courant d'air fait du bien.
Pensez-y pour la prochaine montée en plein cagnard.



Tout le monde arrive à la Grande Lauzière plus ou moins désséché.
Je vais avoir du mal à vendre ma rallonge par le grand Colon, d'autant que plus personne n'a d'eau.



Mais bonne nouvelle, le refuge de la Pra est ouvert. 
La face sud-ouest de la Grande Lauzière est vite avalée.



Comme la canette en terrasse !!
Tout le monde est requinqué par cette pause buvette et on repart motivés pour le Grand Colon.



 Et ouais tout à l'heure on était là-haut.
 



L'entonnoir Ouest, une valeur sure pour la moquette en fin d'aprem'.
Ça tombe bien, les jambes commencent à fatiguer après presque 2700m de déniv'.
Y'en a qui se méfieront des sorties d'Amel !!
Deuxième astuce du jour de Jean-no, prendre à droite à la sortie de l'entonnoir, descendre au plus bas dans la prairie et on rattrape rapidement des pistes forestières en évitant le petit bout de forêt merdique sous la baraque du grand Colon. 

Pari gagné, on arrive à la voiture avec juste quelques portages mais un paquet de bons virages.
Si c'est toujours ça, je vais me réinscrire au GUM.







samedi 18 mars 2017

La Pointe de la Tête Noire, une bonne roue de secours de printemps au Lautaret




Petit article, pour petit sommet.
On visait la face Sud-Ouest, du Roc Noir de Combeynot mais la perspective de se taper les pistes de ski fond et une face de visu bien sèche nous font changer de plan.



On s'est vite orienté vers la Pointe de la Tête Noire. Départ skis aux pieds de la voiture, pas de plat, un petit sommet à 2842m et un vallon avec les orientations E-SE-S-SW.



De quoi tricoter toute la journée en skiant de la bonne moquette.








 

vendredi 17 mars 2017

Ski et Alpinisme en face sud de la pointe des Cerces


Ça m'a toujours fait marrer qu'on appelle les courses de ski de rando, le ski alpinisme. Chacun sa pratique du ski de rando, mais pour moi, courir sur des skis dans une trace toute faite en suivant des fanions habillé d'un collant, c'est pas vraiment de l'alpinisme.



Mais le terme ski alpinisme, ça vend du rêve, de l'engagement, de l'aventure, du risque...
Tout ce qu'on retrouve le dimanche aprem' aux Vans, le cardio en moins.

Nous voilà donc parti avec Nico et Mattieu pour skier la face sud de la Pointe des Cerces.
On ne l'avait pas inclus dans notre raid du mois dernier, histoire de pas rajouter le piolet et les crampons à notre sac déjà pas léger.

Cette fois, on part à la journée du Pont de l'Alpe alors on prend la quincaillerie.
Et on espère bien que la chaleur du jour va faire ramollir la face sud.



Un petit vent et une neige bien regelée nous aident à être efficace dans la montée au col des Béraudes.



Pour éviter de trop redescendre, on vise un petit col plus à l'ouest (coté
2903 sur IGN).



 Finalement on descend un peu plus que prévu en raison d'une poudreuse tout à fait inattendue.



Après ces bons virages, on remet les peaux en direction de la face.



Le couloir sud direct (en rouge) me fait bien envie pour la descente. On monte dedans pour voir les condis. Il est malheureusement encombré de boulettes dans sa partie médiane.



La corniche de la face sud directe est bien présente, on sort donc plus à l'est par un petit couloir tout en neige.
 


L'occasion pour Nico d'enlever l'étiquette de ses crampons et de sortir le piolet.



La ligne est directe.



Et sort à 1 mètre de la croix, la classe !



Pas d'encouragements, de cloches, ni de vin chaud au sommet, mais un bon sandwich au fromton tout les 3, c'est bien aussi 



On rejoint rapidement la face sud classique qui est à température idéale.
 


D'un coup avec la moquette, c'est vachement moins raide.



 Et on peut envoyer de la grande courbe.



A pleine balle.



La face sud de la pointe des Cerces, c'est fait !!



On termine le pique-nique et on repasse au col de ce matin.
La face ouest est parfaite pour finir la journée et se laisser glisser en douceur jusqu'à la voiture.
Point d'arrivée d'une belle journée !!




samedi 11 mars 2017

Lances de Malissard par le couloir Ouest, la plus belle boucle de Chartreuse ?


Ayant abandonné l'idée de skier les Lances de Malissard en poudreuse, on va les tenter en transfo.
Et oui, cette année pour avoir de la poudreuse en Chartreuse, faut être réactif, faut être dispo en semaine pour aller skier le lendemain de la chute de neige, voir le jour même si on veut être sur qu'elle soit légère....
Allez, on arrête le mauvais esprit, 2ème sortie en Chartreuse de l'année !!



Souvent quand je skie dans Belledonne, c'est à dire souvent, je matte cette face Est des Lances.
Une belle pente de 400m bien régulière à 35°, ça fait envie.

Après la grosse chute du début de semaine, on devrait avoir de la neige dans la forêt. Un bon gros redoux et une nuit claire là-dessus et on espère la moquette.

Nous voilà donc à Perquellin skis aux pieds à la voiture un 11 mars. 
La journée commence bien. Rapidement, on s'aperçoit qu'on va se perfectionner dans le saut de ruisseau à ski. Une heure et demi plus tard et après une bonne dizaine de sauts en grand écart, on sort enfin de la forêt.
 


 Maintenant, c'est tout droit jusqu'au couloir Ouest.
Le regel est massif, la vue démente.



La Charteuse, c'est beau !! (une fois sorti de la forêt)



Le couloir est pas bien rempli mais passe nickel en crampons.



Le petit bout d'arête au soleil termine la montée en beauté.



On a mis un peu plus de temps dans la forêt du coup, on descend vers 10h. Bonne moquette à poils mi-longs. Une demi heure plus tôt ça aurait été parfait.



Bien content de skier cette face !!!

Pendant que certains font la sieste, d'autres vont gratter quelques mètres de déniv'. On se retrouve tous au Dôme de Bellefont pour le pique-nique.
La face Ouest du col de Bellefont commence à ramollir pendant qu'on dégomme une pissaladière pausé au soleil.
Obligé de prendre son temps au pique-nique, si on veut pas skier de la tôle, c'est bien fait !!



En jouant avec les contre-pentes, la moquette est parfaite à midi, deuxième bonne descente du jour !!

C'est pas tous les jours qu'on vient en Chartreuse alors on remonte la face Sud-Ouest des Lances, pour une 3ème descente parfaite.



Bonne neige, bonne équipe, beau soleil, belle boucle.
On a le sourire :-)













mercredi 8 mars 2017

4 jours en famille autour de la pointe des Cerces.


Ça commence à devenir une habitude ces dernières années, chaque raid à ski organisé est modifié quelques jours avant. Après la traversée de Belledonne terminée dans le Mercantour, les Pyrénées déplacés autour du Viso, il y eu le Valgaudemar à la place du Grand Paradis.
Bref, on commence à être des champions de la ré-organisation de dernière minute et l'avantage c'est qu'on a plein de raids déjà prêts.

Cette année, on avait prévu un raid de 4 jours dans le Beaufortain. Comme d'habitude, c'est la météo qui a le dernier mot. On va donc profiter du soleil qui sera plus généreux dans les Cerces.

Départ lundi matin du Pont de l'Alpe, histoire de pas user nos peaux sur le monstrueux plat de la vallée de Névache (12km !!).



On quitte la Guisane au col du Charbonnet nord. Première surprise sur les conditions.



Alors que c'est déjà le printemps en Isère, ici il y a encore de la poudreuse. On va pas se plaindre.



Ça tombe bien, on a prévu des petites étapes, pour pouvoir changer d'orientation en cours de route.
Voir même faire une rallonge une fois arrivé au refuge.



C'est ce qu'on fait au dessus du refuge du Ricou. Au passage, le refuge d'hiver est ouvert (même quand l'autre refuge est gardé) et bien équipé, poêle, bois, gaz, vaisselle...

Le deuxième jour, on évite le col des tempêtes pour rejoindre le refuge des Drayères. Déjà fait et trop plat.



On remonte donc la rive droite de la vallée (ça tombe bien, la rive gauche est dans les nuages) sous les crêtes du Queyrellin.



Après un début de montée compliqué par le bottage et le brassage, on arrive sur la belle écharpe de neige qu'on voyait du Ricou.



La poudreuse est bien là et moi j'ai envie d'en profiter. Après un petit pique-nique, on fait les bons virages de la journée et on rentabilise notre trace de montée.



Bonne pioche, car la descente dans la combe du lac rouge est ventée, nuageuse et dans une neige irrégulière.

Le refuge des Drayères est gardé et bien plein. Les Cerces sont avec le Mercantour, les seuls massifs ou les refuges sont gardés en hiver.
Ça fait juste bizarre tout ce monde après une journée à 3 dans la montagne.



On a prévu pour le troisième jour une boucle au départ du refuge, histoire de skier léger. Les gardiennes nous conseillent Roche Château en boucle par le col de l'Aiguille Noire.



On peut monter jusqu'au sommet en skis et la vue est bien là. La Maurienne est bien moins enneigé que les Cerces.



Finalement la descente de la face ouest ne sera pas aussi bonne qu'annoncée.



Heureusement un petit A/R dans une face sud surplombant le pique-nique nous permet de profiter d'une bonne moquette.
Comme la veille, le meilleur passage du jour se situe dans une montée. Et comme la veille, on est pas pressé par une longue étape.



On peut donc profiter d'une poudreuse froide sous le col de l'aiguille noire. 1 descente, 2 descentes, 3 descentes... chacun en profite en fonction de sa forme et de sa rapidité dans les transitions. Mais attention à pas mettre les peaux n'importe comment, sinon ça colle plus.



Il n'y a plus qu'à se laisser glisser jusqu'au refuge des Drayères en profitant de la rive gauche bien revenue. Encore une belle journée au soleil avec une petite étape sur le papier mais rallongée de variantes pour aller chercher la bonne neige. Et avec la sensation d'avoir fait du bon ski.



Ils sont sympa au refuge, ils payent l'apéro aux pensionnaires hors-sac !!
Comme le refuge était plein et malgré le fait qu'on a réservé depuis plusieurs jours et qu'on paye la nuitée le prix que les autres. Les gardiennes se sont dit qu'on pourrait dormir sur des matelas dans la salle à manger vu qu'on était en hors-sac.
On apprécie le geste et l'esprit. Mais bien crevé, on avait pas vraiment envie de se coucher avec les derniers et d'être réveillé par les premiers.
Finalement, en insistant, on arrive à tous dormir dans un lit ou sur un matelas par terre dans un dortoir mais on est un peu déçu par la méthode. Une sorte de surbooking mais sans le champagne de la première classe, la nuit d’hôtel offerte ou les $$$.



Dernier jour, on recroise Seb et Mickaël sous la face nord de la pointe des Cerces.



 La qualité de la neige ne nous incite pas à faire le détour par ce beau sommet. En plus, tout le monde commence à accuser les 5 ou 6 jours de ski consécutifs.



Après un dernier pique-nique panoramique face aux Ecrins au col de la Ponsonnière, on termine en douceur sur de la neige transformée en face sud jusqu'à la voiture.



En évitant certaines sections bien plates, les Cerces se prêtent bien au raid à ski. C'est bien équipé en gites et en refuges gardés en hiver. Et les possibilités sont nombreuses pour skier de la bonne neige. Bref, faut y aller !