Après une journée
de repos et une grosse pizza à Courmayeur, on est prêt pour
retourner grimper en montagne.
Il se dit qu'il
existe au fond du Val Ferret, autour du rifugio Dalmazzi, un paradis
méconnu pour grimpeurs avides de granit.
L'objectif de ce
premier jour, c'est Aspettando Astrobale à la 2ème pointe centrale
des Aiguilles Rouges du Triolet. 270 mètres TD+.
J'avoue qu'on y va
pas super détendus. D'après les retours qu'on a eu, c'est beau mais
ça grimpe fort. Avec quelques friends à poser et quelques pas
engagés. Les gardiens confirment.
La vision de la face
continue à faire monter la pression. Ça a l'air vraiment raide. Va
y avoir du sport. Mais avant de grimper, il faut arriver au pied
du mur et à la 2ème pointe centrale des Aiguilles Rouges du
Triolet, c'est pas une mince affaire. Heureusement, l’approche est
bien cairnée.
La première
longueur en 6b passe plutôt bien malgré le froid aux doigts.
Finalement, on se dit que c'est de bonne augure pour la suite.
Mais non, le 6a+ de la deuxième longueur nous secoue comme il faut. Le topo nous annonçait une très belle longueur de 50 mètres assez soutenue. Il nous a pas menti.
Mais non, le 6a+ de la deuxième longueur nous secoue comme il faut. Le topo nous annonçait une très belle longueur de 50 mètres assez soutenue. Il nous a pas menti.
On évolue au milieu
de grands murs compacts et la grimpe est souvent raide et athlétique.
Forcément, l'ambiance est là.
Cette deuxième
longueur donne le ton du reste de la voie. C'est très beau, le
rocher est sculpté et solide mais le libre se mérite. D'autant que
parfois les points s'espacenttttttttt... et on peut pas toujours
mettre un friend quand on en a envie.
Y'a pas une longueur pour se reposer. Alors quand on est au dernier relais, au pied d'un 6a+, je me dis, c'est bon, j'ai enchaîné des longueurs plus dures alors celle là, elle va passer crème.
Mais non, jusqu'au
bout il faudra se battre (et se vacher sur le point). Cette fois,
avec un réta bien physique, en mode sortie piscine.
L'arrivée au sommet
est d'autant plus belle quand elle a été méritée. Alors on
savoure cette belle ascension.
Mais c'est pas
terminé. Il reste les rappels. Et nos stats de la semaine ne sont
pas bonnes. On a coincé une fois au Roi de Siam et une fois à la
pyramide Est du Tacul. Alors on prie sainte Rita à chaque fois qu'on
tire la corde et on arrive en bas sans encombres.
C'est sympa aussi
quand les rappels s'enchaînent bien.
Les premières
gouttes arrivent alors qu'on love la corde au pied de la voie. Le
timing est parfait. C'est définitivement une journée parfaite.
topo
topo
Pour vendredi, Amel
me fait un petit cadeau. Elle est d'accord pour refaire la voie
mythique du coin, Profumo Proibito. (270 mètres TD-) qu'elle a déjà
grimpée il y a quelques années. Tous les articles, bouquins, blogs
la signale comme une base dans ce niveau. Et c'est parfait pour
aujourd'hui, il nous fallait une voie qui déroule. On a bien forcé
hier et ce soir on a RDV à Autrans pour le Vercors Music Festival.
La face passe au
soleil à 10h mais on prévoit d'attaquer plus tôt, timing oblige,
quitte à avoir un peu froid aux doigts. Bref, tout allait bien
jusqu'à la première Gendronette des vacances. Après une heure
d'approche, un nevé bien regelé, quelques pas d'escalade faciles,
Amel se rend compte qu'elle a oublié ses chaussons au refuge. Bon
bah, j'y vais. Ça tombe bien, j'étais un peu fourbu ce matin au
réveil. L'avantage c'est qu'on attaque au soleil et bien
(r)échauffé...
Les plus belles courses de facile à difficile nous décrit la voie comme "raide et soutenue, le must du secteur dans ce niveau. L’imposante tour s’élève comme une fusée dans le ciel… Le taillant est le chemin, clair et net. Un régal si on est affuté, car le caillou est exceptionnel et les points en place font une bonne alternance avec ceux qu’il faut rajouter."
C'est vraiment de
l'escalade plaisir. Du beau rocher, des beaux mouvements. Ça déroule
avec un petit pas pour pimenter la grimpe de temps en temps (mention
spéciale pour L2, ou comment résister dans le crux à une chasse
d'eau qui vous tend les bras.)
Comme la journée
était placée sous le signe de l'efficacité, les rappels
s'enchaînent sans souci et maintenant il reste plus que 2 heures de
descente et 4 heures de voiture pour aller boire une mousse avec les copains et applaudir Ibrahim Malouf.
Encore une belle journée...
AH ben bravo Amel, oubli de chaussons = tournée de bière lors de notre prochaine rencontre !!
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