dimanche 31 juillet 2016

En retard pour la Rébuffat


Après les fissures autour du refuge d’Argentière, on part tester les fissures de la mythique face sud l’Aiguille du midi. 



Tout commence au top : départ pas trop tôt pour faire une bonne nuit, super créneau météo, les gorges de l’Arly ouvertes (oui oui ça arrive ! ), sauf que… on est pas les seuls, il y a 2h d’attente à la benne de l’Aiguille… Ah oui c’est vrai, 10h30 c’est l’heure des touristes, pas des alpinistes. Pour le premier jour, les touristo-alpinistes ont prévu la voie Baquet Rébuffat à l’Aiguille du midi. 



Avec ce retard, l’avantage, c’est qu’on commence la voie à presque 14h30, et on est tout seuls… incroyable pour cette classique ! Après une première longueur sous le toit, Simon attaque la mythique « fissure en S en 6a ». Jolie fissure, jolis coincements de mains, de pieds, presque trop courte ! 



 Cette longueur, je m’en faisais toute une montagne, mais une fois en haut je me suis dit que j’y aurais bien été en tête. 


 
Du coup, je suis bien motivée, et j’enchaîne avec une jolie longueur (5b ou 5c selon les topos), avec un pas dalleux au début, puis typé fissure, trop chouette.


 
On arrive ensuite au dièdre en Dülfer en 3b !! du Dülfer en 3b ? oui oui... enfin… Si on regarde les 100 plus belles de Batoux, elle est côtée 5b/4c, et sur les plus belles de chez Glénat, elle est côtée 5c… alors les cotations, si vous voulez mon avis il ne faut pas trop s’y fier… Grimpez… et vous verrez ! On enchaîne la suite, en passant par un dièdre déversant en 4c (!) suivi d’une bonne renfrougne des familles avec une corde fixe. Non, quand même, je vais pas la tirer…ouh… je suis mal… oserais-je ??? non j’y arrive sans… quoique là… dernier pas…  ah je craque… !


 
Quelques questionnements quant à l’itinéraire (il y a beaucoup de voies dans la face, et plusieurs itinéraires décrits pour le haut de la voie), on finit par la longueur en 6b, où on cherche les prises de pied du bout du chausson… 



mais avec une superbe sortie au sommet. Comme on a laissé toutes nos affaires au début de la voie et qu’on n’a pas envie de mouiller les chaussons, on tire des rappels plus ou moins dans la voie, on rajoute un maillon, et je finis par me faire un gros pendule sous le toit de L1, génial !! 



L’avantage d’être partis tard, c’est qu’on a le coucher de soleil sur le Tacul en live. L’inconvénient, évidemment, c’est qu’on finit de nuit sur le glacier à trouver un emplacement, creuser une plate forme, installer la tente faire fondre de la neige et enfin manger… Il est minuit, bonne nuit !


Compte rendu : Amel



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