Le
projet de ce middle-week, c'était
de
faire le tour de la Muzelle, par le col Jean Martin, la brèche
Gaillard et le col de la Muzelle.
Une
sacrée journée à plus de 2000 dont la description dans un Montagne
Mag, était restée dans un coin de ma tête. Un itinéraire sauvage,
alpin et incertain...
On
avait un doute quant à la possibilité de passer la brèche
Gaillard. Passera, passera pas, ça faisait longtemps qu'autant
d'incertitude planait au-dessus d'une boucle à ski...
Finalement
le doute sera levé dès la première brèche du jour à 3257 mètres.
Le couloir en face Est du col Jean Martin se termine au dessus d'une
barre rocheuse. Sachant que l'incertitude ne portait pas sur ce
premier col. On se dit que ça serait osé d'aller voir si la brèche
Gaillard passe avec un retour compliqué par Jean Martin.
Pas
vraiment envie de finir dans une autre vallée avec des affaires au
refuge et les baskets dans l'approche. C'est le but et donc la fin du
tour de la Muzelle. Effet du réchauffement, manque de neige,
mauvaise année, on ne saura pas...
Mais
finalement dans notre échec, on a coché deux belles classiques du
coin.
La
tête de la Muraillette, le premier jour. Une belle bambée, 2000 et
quelques mètres au-dessus du parking, pour arriver à un sommet bien
individualisé dépassant les 3000. La descente en face Nord-Est
garantit une neige froide (si le vent n'a pas trop sévi).
Et
le col Jean Martin, 1100 mètres au-dessus du refuge mérite aussi le
déplacement. Une montée crescendo pour finir à pied skis sur le
sac. La vue sur une grosse partie des Ecrins et notamment la face
Nord-Ouest de l'Olan comme récompense d'arrivée à la brèche. Une
descente Nord sur un glacier débonnaire pour du ski grand large.
Mais
ces beaux itinéraires loin de la foule se méritent. Une bonne heure
de portage au départ de Bourg d'Arud à côté de Venosc. Et un
refuge d'hiver bien équipé en gaz et vaisselle, mais froid,
froid... 4°C à l'heure du diner, on a vite filé sous la couette ou
plutôt sous la montagne de couvertures qui piquent...
L'Oisans
sauvage, c'est beau mais c'est pas toujours simple, ni confortable.
Et
c'est pour ça qu'il reste sauvage...
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