neige et glace

vendredi 8 mars 2024

Pic du Frêne, (re)tour et face Nord !

 

 Le but crevaison, c'était une première. Plutôt que de faire le tour du Pic du Frêne avec les copains jeudi dernier, j'avais gagné le droit d'attendre la dépanneuse en me caillant. Un réservoir GPL ou une roue de secours, on ne peut pas tout avoir !!

 


 Forcément, c'est arrivé à 500m du parking sur une piste perdue au-dessus de St Rémy de Maurienne. A cause de blocs encombrant la route, j'ai bien cru que la dépanneuse n'allait pas pouvoir monter...



Bref, je suis de retour au parking avec des pneus neufs pour un deuxième départ à 12h30. Le col de la Pierre en A/R comme lot de consolation. C'est pas ce que j'avais imaginé en me levant à 5h du matin.

 


Pour ce jeudi, après un week-end enrhumé, je pensais à une sortie plus courte. Jusqu'à ce que Pauline me propose de retenter le tour du Pic du Frêne. Traquenard ou bonne idée ?

 


A la sortie de la forêt, la couche de neige fraîche atteint rapidement les 20cm. Elle est restée froide, légère, comme tombée sans vent. Ça sent le traquenard, je sais déjà qu'on va prolonger toutes les descentes.

 


 Skitour décrit l'itinéraire comme majeur. "Un grand tour sauvage, sans grande difficulté, mais quelle ambiance, du pur Belledonne !"

 


Arrivés à la Brèche du Frêne, on avait imaginé basculer dans la face Nord du Grand Crozet à notre gauche. 

 


Mais il y a un skieur au sommet du Pic du Frêne qui vient de remonter sa face Nord à notre droite. Vu du col, la face est magnifique et semble en bonnes conditions. 


 
 
Avec 2400 de déniv au compteur, la fraîcheur n'est plus vraiment d'actualité. Traquenard ou bonne idée? Dilemme de riche, on met le clignotant à droite.

 


C'est appréciable de pouvoir se relayer à 3 pour refaire la trace de montée. 

 


Après un passage au sommet, la descente en très bonnes conditions nous confirme que c'était une bonne idée. 

 


Quelle ambiance !

 

 

Après un mois de février très nordique, la sortie se termine pour ma part, les cuisses fumées en petite godille de cafiste mais avec le sentiment d'avoir vécu une des plus belles journées de la saison.

Merci Pauline et merci maman ! 

 

 

 

 

topo

 

 

 

 

 

 


samedi 3 février 2024

Skating au pays des mélèzes.


 

  285ème article sur le blog et premier article traitant de ski de fond. 

Alors quoi ? J'ai changé de crèmerie ? Ou j'ai pris un coup de vieux ?



Un peu des deux mon capitaine.
J'apprécie toujours autant le ski de rando mais j'aime l'intensité de l'effort et le côté technique du geste de skating (qui peut toujours s'améliorer).
Et puis, c'est vrai que c'est plus compatible avec la vie de famille.

La complémentarité des deux pratiques permet aussi de s'adapter aux conditions et à la météo.

En cherchant une destination pour ces quelques jours de vacances, j'avais noté sur la page fb de Nordic Queyras qu'ils avaient damé les cols le week-end dernier. L'anticyclone est bien installé, il n'y a plus qu'à espérer qu'ils redament cette fin de semaine.

 


 
Au départ du pont de Chanterane, il y a 12,5km et 840D+ pour le col Agnel. Ça commence en douceur sous les couloirs du Pic de Château Renard pendant 6km alors que la deuxième moitié est plutôt entre 8 et 9%.
Aujourd'hui, la piste est damée jusqu'à la première épingle mais bonne surprise elle est restée en très bon état après. Les conditions de neige dure l'ont préservée malgré les passages de piétons et un dernier damage il y a 6 jours.

 

 
Arrivé au niveau du refuge, gardé à partir de début février, il reste un dernier effort pour rejoindre le col qui marque la frontière entre la France et l'Italie à 2744m.
Le souffle est court mais la vue incroyable. Du Pelvoux, au Viso jusqu'au village Italien de Pontechianale en contrebas. Que de souvenirs.

 


 
Vendredi, je remonte la vallée de l'Aigue Blanche sous le regard du Pic de Rochebrune. Au départ de la Chalp, c'est pas moins de 15km de montée pour 750D+ qui m'attendent. D'abord sur le domaine nordique puis au frais en ubac, l'itinéraire rejoint le soleil au niveau de la Chapelle St Elisabeth. A partir de là, la piste est un peu moins lisse (notamment à cause de la motoneige qui ravitaille le refuge) mais reste bien skiable (dernier damage il y a 5 jours).

 

 

L'ambiance des deux derniers kilomètres dans un grand cirque dominé par la tête des Toillies, ressemble à ce qu'on peut ressentir en ski de rando. 

  


Le refuge de la Blanche à 2500m marque la fin de la montée et offre la possibilité d'un ravito mérité. En effet, cet itinéraire suit une piste carrossable et non une route comme la vieille. La pente est moins régulière et on retrouve donc quelques raidards qui ne passent pas inaperçus avec l'altitude.

Samedi, dernier volet de la trilogie. Comme annoncé sur Nordic Queyras, le col de l'Izoard sera damé ce matin.

L'envie de skier les deux versants me traverse l'esprit mais je dois être rentré à 9h30 au parking pour libérer l'appart de Molines à 10h. Un réveil à 5h15 résout le problème.
Le départ se fait en pleine pente sur une route à 8,5% pendant 4km avant de reprendre son souffle à la Casse déserte. La montée à la frontale sur une piste vierge seulement marquée par quelques loups passés dans la nuit méritait de mettre le réveil aussi tôt.

 

 
J’atteins le col à 2360m avec les premières lueurs du jours. Au sud le Queyras, au nord le Briançonnais.
Le début de la descente côté Cervières secoue un peu les chaussettes jusqu'à ce que je croise la dameuse qui monte au col. La suite est moquette.

 

 
Arrivé au hameau du Claus, demi-tour pour remonter à l'Izoard. Ce versant forestier est légèrement moins raide. Le refuge Napoléon permet comme sur les autres montées, une pause gourmande.

 

 
Le clou du spectacle reste quand même le passage côté Queyras de la Casse déserte.
Cette curiosité géologique, passage mythique du tour de France, est remarquable par son paysage de cargneules (pitons rocheux) de couleur ocre.  

 

 
La version hivernale n'en est que plus belle.

Avec 1200D+ en 30km et ces paysages spectaculaires, c'était la cerise sur le gâteau de cette trilogie Queyrassine.
De quoi rentrer au pays avec le sourire et des étoiles plein les yeux.

 


Remarque : ces itinéraires classés "montagne" sont damés une fois par semaine (plutôt le week-end) quand les conditions météo et nivologiques le permettent. Ils sont plus sensibles au risque d'avalanche que les domaines nordiques souvent plus plats ou en forêt.
Donc les créneaux pour en profiter dans de bonnes conditions avec une piste tassée mais avant une nouvelle chute de neige ou trop de passages de piétons ou de motoneiges sont courts.

Toutes les infos sur la page fb de Nordic Queyras et sur le bulletin de damage mis à jour matin et soir.

 

 

Contrairement aux domaines nordiques, ils ne sont pas réservés aux skieurs mais aussi ouverts aux piétons, raquettistes, fat bikes et motoneiges pour ravitailler les refuges.
A l'Izoard, la largeur de la route permet de séparer les activités, mais ce n'est pas le cas des autres itinéraires.

Les montées sont dans le prolongement des domaines nordiques, idéal pour faire durer le plaisir avec quelques tours de pistes.

 

 

 

 

dimanche 28 janvier 2024

Tête du Ruitor, tour et sommet.

 

Deux jours de dispo, un créneau météo, c'est l'occasion de changer de massif. Direction la haute Tarentaise. J'aime bien Belledonne mais c'est toujours un plaisir de découvrir des nouveaux coins. Et là, au dessus de St Foy, je ne connais pas.
 
 
 
Après avoir déposé quelques affaires au refuge, on monte à la pointe du Tachuy.
 
 
 
Une bonne moquette épaisse dans les pentes suffisamment raides pour des virages agréables.
 
 
 

Remontée au col du Tachuy pour une autre belle descente sous les dents Rouges.
 
 

Le refuge n'est pas gardé mais 5* et tout équipé. Il y a même la lumière, l'eau courante et les toilettes à l'intérieur.
 
  

Pour dimanche, Armel nous a dégoté un tour du Ruitor en passant sur le sommet qui a l'air très intéressant. Arrivés au col des Vedettes après une longue montée avec de la distance, l'immense glacier du Ruitor se découvre. Benvenuto in Italia.
 
 

Il reste 200m de déniv mais le sommet est encore loin. Ça laisse le temps de profiter de la vue incroyable. De la face Sud du Mont Blanc jusqu'au Mont Rose en passant par le grand Combin et le Cervin.
 
 

Une madone et c'est le sommet à 3486m.
La suite du programme, c'est de basculer dans le Valgrisenche par la face Sud-Est du Ruitor pour rejoindre le Rifugio degli Angeli. C'est pas ce que j'imaginais mais la neige poudreuse est très bonne à skier.
 
 

Ça passe en zigzaguant un peu. On s'aperçoit que les cartes Opentopo sont meilleures que les cartes italiennes, mais ça manque de détails.
 
 

Sous le refuge, en Sud, c'est moquette. Après une courte remontée jusqu'au col sous le Mont de l'Arp Vieille, la deuxième descente Sud-Ouest est excellente. Un peu de pente, la neige est parfaitement lisse et transformée.
 

 
Allez courage, c'est le dernier repeautage vers le col du Mont pour rebasculer en France les jambes lourdes mais des étoiles plein les yeux après cette boucle incroyable.




topo J1 : D+ 1925m 19.5km

topo J2 : D+ 2335m 33km






jeudi 4 janvier 2024

2 jours en étoile autour du refuge du Prariond, c'était l'aventure !

 

Le refuge du Prariond fut notre première étape d'un raid à ski de 4 jours au printemps dernier à cheval entre la France et l'Italie autour de la Pointe de Bassagne. Notre passage rapide dans le vallon des sources de l'Isère m'avait donné envie de revenir skier.

 

Un petit créneau, un pote dispo, Louca à Autrans, me revoilà quelques mois plus tard.

Pour cette première journée, c'était l'aventure : traçage de haut en bas, ambiance polaire et mauvais temps qui arrive en même temps que nous au sommet de la pointe du gros Caval.
 
 

 On a été gourmands, le sommet est coché mais la descente n'est pas vraiment appréciée dans le jour blanc.
 
 

Contrairement au refuge qui dans ces conditions porte bien son nom. Et même en hiver, le Prariond est très confortable (gaz, vaisselle, poêle, bois, lumière et électricité).
 
 

Il y a toujours un peu de taf à l'arrivée dans un refuge non gardé, mais une fois la neige fondue, le poêle allumé et les chiottes déneigés, on a pu se vautrer dans le canapé pour siroter une bonne soupe à l'oignon devant le feu. La vie en refuge, c'est apprécier les plaisirs simples. 
 
 

Après une nuit de tempête, ce matin, comme prévu ça se lève vers 9h, ouf! 
C'est la carte postale : soleil, ciel bleu, personne et (beaucoup) de poudreuse. Heureusement, le secteur s'y prête bien avec ses itinéraires en pente douce.
 
 

Pour changer de l'ambiance polaire d'hier, aujourd'hui nous restons sur le versant ensoleillé et le vent s'est calmé. Ça tombe bien, il ne faisait pas chaud au réveil dans le refuge.
 
 

Arrivés sur le glacier de Bassagne, on laisse de côté la pointe de la Galise qui a pris le vent pour une superbe descente du col de Bassagne.
 
 

 
 

Quel plaisir de pouvoir skier cet itinéraire que j'avais déjà remonté au printemps dernier en poudreuse avant de basculer en Italie, où la neige était moins bonne.