lundi 5 février 2018

Queyras, épisode 3



 
Décidément le Queyras est à la mode cette année. Pour le troisième passage de l'hiver là-bas, on continue d'explorer le beau potentiel de ce massif, à l'occasion du premier camp hiver du GUM, organisé par Amel. Avec au menu de ce week-end prolongé: les couloirs du Pic de Château Renard, puis du tricotage en bonne et due forme et on termine par une belle traversée par les combes Nord.



Ça commence vendredi à 5h30 par un réveil qui sonne toujours trop tôt. Mais c'est la meilleure façon de bien profiter de cette première journée. Après une semaine de beau temps, le manteau neigeux s'est bien stabilisé. Et avec la dizaine de centimètres de fraîche tombée hier, les conditions devraient être bonnes dans les couloirs.



On vise une classique du coin avant le labourage du week-end, le couloir Nord du Pic de Château Renard en boucle. Le soleil nous accompagne dans la remontée du vallon de Longet. 



Arrivés au col, on peut constater les dégâts du vent d'Ouest. Les faces Sud et Ouest sont ravagées...



En arrivant, au sommet du Pic, on se fait griller la politesse par 2 freeriders qui ont fait 74 mètres de dénivelé depuis le haut des remontées de Saint-Véran. Y a pas de justice !!
C'est pas la mort, le couloir est large et c'est les premiers à passer. Du coup, on a le temps de pique-niquer tranquille.



Quand on est bien congelé et que 2 autres free-randonneurs sont passés, on se dit qu'il est temps d'y aller. Le couloir est large, y a encore bien de la place pour faire sa trace et les conditions sont bonnes avec cette petite couche de fraîche. C'est du 4.1 tranquille.

Une fois en bas, on se dit qu'on s'est pas levé à 5h30 pour terminer la journée à 14h. Alors, on fait une grande traversée pour rejoindre le pied de la Baïonnette. C'est le couloir d'à coté, 100m et quelques degrés en plus, ça donne 4.3



Arrivés au pied du cône, on met direct les crampons aux pieds et les skis sur le sac sans passer par la case peaux de phoque et c'est parti pour 600m d'escaliers (à tracer).


 
Plus on avance et plus Amel se dit qu'elle va louper le jacuzzi à Ceillac.
Les condis sont top, plus de poudre, on aurait trop brassé à la montée et moins... on en veut jamais moins pour la descente.



Allez, dernier coup de cul et on arrive au sommet. 
Les 15 premiers mètres de neige posé sur les cailloux se désescaladent plus ou moins bien.



Et après, c'est tout schuss jusqu'en bas.



Les bonnes conditions rendent la chose agréable et facile à skier. Et cette fois, on est les premiers à tracer.
Voilà comment on arrive au gîte à 17h30, bien content de cette première journée.


Boris nous raconte la journée de Samedi.
Parking à Saint-Véran, -16°C au compteur. C'est quand même frais le Queyras. On a bien fait de prévoir une pente ensoleillée pour ce début de journée. 
 
 
 
Début de la montée, le col approche. Et là! La pente Sud sous les crêtes de Coste Puy nous appelle. La neige semble bonne, plein soleil : c'est parti pour le premier bonus. Montée efficace, les conversions s’enchaînent, et la crête est rejointe. 
 
Jolie vue sur la Tête de Longet où des copains se rendent: leur combe de montée est encore bien à l'ombre, ils ne doivent pas avoir chaud. Vue également sur une des lignes de descente imaginée pour notre après-midi : un semblant de cassure un peu trop marquée à notre goût nous fait adapter nos plans. Vue enfin sur la combe Nord du Coste du Puy, à nos pieds. Tellement alléchante.. Enfin chaque chose en son temps, la pente Sud du Coste du Puy est à point. 
 
 
 
Dépeautage, ski. Comme prévu, ça coule un peu sous les pieds - c'est de surface, mais c'est plutôt bon.. et ça passe trop vite. Repeautage pour remonter au Coste du Puy dans nos traces et profiter de la combe Nord. De retour en haut, les copains à la Tête de Longet sont toujours à l'ombre : bienvenue les onglées !
 
 
 
 La combe Nord n'a pas bougé. Vierge de trace, pentue, en poudre légère. Whaou. Qu'est-ce que c'est bon! 
 
 
 
En bas de la combe, à la lisière de la forêt, pas même besoin d'en discuter: c'était tellement bon qu'il faut retourner. Et c'est reparti : re-repeautage, nouvelle trace pour rejoindre le Coste du Puy : directe via la crête et skis sur le dos pour finir. Re-redépeautage et à nouveau, quelle neige!
 
 
 
Tout ça fait, et si on allait quand même réaliser notre plan du jour ? D'autant que le massif n'est pas très fréquenté et qu'une bonne partie du vallon ne demande qu'à être tracée ! Re-re-repeautage ; re-re-redépeautage pour quelques virages (parce que couper c'est tricher) ; re-re-re-repeautage (on se perd dans les "re") et direction le col des Estronques. Le soleil commence à baisser un peu, il n'y aura pas plus de bonus aujourd'hui.
Les peaux rangées, la combe est restée fraîche avec une neige légère et poudreuse à souhait. Les virages s’enchaînent. La glisse est excellente !
De retour au gîte, tout le monde a bien profité de la journée. Le soleil et les conditions étaient au rendez-vous. 2000m de hold-up en Queyras. 
Le tour simple des Costes du Puy est une petite boucle à moins de 1000 de déniv', avec montée au soleil et descente à l'ombre.
 
 
Dimanche, une bonne partie de la troupe va s'essayer à la cascade de glace à Aiguilles. C'est l'occasion pour nous de faire une belle traversée sans manips de bagnole. Les copains descendront avec. L'idée, c'est de monter au soleil et de descendre jusqu'à Aiguilles les versants Nord pour profiter de la poudreuse.
 
 
 
On commence donc la journée du Pont de Lariane, à quelques km du gite avec la belle lumière du matin. La neige est dure, la montée efficace. Thomas nous guide au col du Fond de Peynin. 
 
 
 
Première bonne descente de la journée dans le large vallon de Rasis. Moyennant quelques poussées de bâtons, on pourrait arriver direct à Aiguilles, mais on préfère remonter au sommet de Querlaye. 
 
 
 
Mêmes orientations, mêmes condis. Montée Sud-Ouest bien ravagée et descente Nord bien conservée. Avec un final dans les mélèzes pour slalomer.
 


On remonte au col de la Lauze dans une belle forêt et cette fois-ci,on se pause 50 mètres sous le col.
Au soleil et sans vent, on reste une bonne heure à discuter.
La journée se termine par la combe Nord du col de la Lauze en suivant le torrent de Fond Froide.
C'est pas aussi monstrueux qu'après le retour d'Est mais c'est bon a skier et on arrive à 1km d'Aiguilles après 1750m de montée et 2300m de descente. La bonne affaire.
C'était la belle surprise du séjour cette traversée par les combes Nord. A faire.

 
Participants : Amel, Yann, Guillaume, Boris, Thomas et Simon
Cliquez sur les photos pour en profiter en grand.
  











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