Au départ, on avait pas prévu une telle bambée mais une fois qu'on avait marché une heure en chaussures de ski en partant de la voiture, on se dit que terminer la boucle par la face ouest du grand Colon, nous permettra moyennant quelques centaines de mètres de déniv' en plus, de skier de la bonne neige à un horaire avancé et surtout de ne pas re-porter à la descente.
Parce que c'est cool il fait beau, il fait chaud et on skie de la moquette, mais ça fond en basse altitude!!
Le montée au col du Bâton passe bien. La neige est dure et le soleil mou.
Cette fois-ci, on ne s'arrête pas au lac du Bois mais on descend au fond de la Combe de la Grande Vaudaine. 800 mètres de moquette, la journée commence bien.
On se doutait bien que les 900 mètres de montée à la Grande Lauzière allaient être durs. Mais là, on s'est tous fait lyophiliser. Chacun sa solution pour monter une face sud à midi quand la poche à eau est pas loin d'être vide. Amel met de la neige dans sa casquette, Arthur monte avec son casque pour éviter l'insolation, je mange de la neige à chaque conversion et le meilleur pour la fin, l'astuce de l'ancien, Jean-no skie la braguette ouverte !
J'ai essayé et c'est vrai que le petit courant d'air fait du bien.
Pensez-y pour la prochaine montée en plein cagnard.
Tout le monde arrive à la Grande Lauzière plus ou moins désséché.
Je vais avoir du mal à vendre ma rallonge par le grand Colon, d'autant que plus personne n'a d'eau.
Mais bonne nouvelle, le refuge de la Pra est ouvert.
La face sud-ouest de la Grande Lauzière est vite avalée.
Comme la canette en terrasse !!
Tout le monde est requinqué par cette pause buvette et on repart motivés pour le Grand Colon.
Et ouais tout à l'heure on était là-haut.
L'entonnoir Ouest, une valeur sure pour la moquette en fin d'aprem'.
Ça tombe bien, les jambes commencent à fatiguer après presque 2700m de déniv'.
Y'en a qui se méfieront des sorties d'Amel !!
Deuxième astuce du jour de Jean-no, prendre à droite à la sortie de l'entonnoir, descendre au plus bas dans la prairie et on rattrape rapidement des pistes forestières en évitant le petit bout de forêt merdique sous la baraque du grand Colon.
Pari gagné, on arrive à la voiture avec juste quelques portages mais un paquet de bons virages.
Si c'est toujours ça, je vais me réinscrire au GUM.