vendredi 26 février 2021

Tour du Bec d'Arguille

 

 Pour moi, Belledonne est un des meilleurs massifs pour faire une belle boucle en ski. La topographie avec de multiples cols aux orientations diverses, l'absence de plat et un grand nombre de combes et de vallées qui communiquent entre elles, en font le terrain de jeu idéal pour une belle journée de ski de rando.

 En regardant dans le rétro, j'ai déjà décrit 25 boucles dans le massif sur ce blog !

 

 Je cite souvent l'exemple du replat au-dessus du refuge de l'Oule, duquel on a le choix entre le col du Morétan qui bascule dans le Veyton, les cols du Gleyzin, passage Clarant et col de Comberousse pour rejoindre la combe des Roches par deux vallons différents, la Selle du Puy Gris pour skier la Combe du Tepey, le col de la Valloire pour atteindre la combe de la Grande Valloire et le col des Pointes de la Porte d'Eglise pour basculer dans le Belledonne sauvage...

 7 cols qui amènent dans 6 vallons différents, n'est-ce pas là une belle invitation à la boucle ?

Et si jamais on veut une belle petite boucle, on peut rester dans la combe de l'Oule en bouclant par le passage de Tigneux.

 

C'est bien là, le problème du massif. La petite boucle est compliquée. Avec des départs bas, j'ai pas grand en chose en stock sous les 1500 de D+

Mais qui a dit que le dénivelé était un problème ? 

Et comme tout n'est pas rose, la belle boucle commencera souvent par un fond de vallon qui sera moins skiant (voire un peu de portage pour certains départs) et un réveil (très) matinal.

 

 Et oui en conditions printanières, la belle boucle commence souvent par une descente en Est ou Sud-Est. Pour descendre la face Est du passage Brabant, on visait d'être là-haut à 10h. Et pour être à notre premier col à 10h, après 1600D+ en étant efficace et une heure de route, le RDV à Grenoble était à 5H15. Je vous laisse imaginer l'heure du réveil 4H??

 

Une fois passée l'étroiture bien raide et béton, on monte dans une belle combe suspendue sous le passage Brabant, le soleil vient nous rappeler pourquoi on s'est levé si tôt. Le regel est bon, on se détend.

La première descente dans la combe du Tepey est variée, poudre tassée ou moquette selon les contre-pentes. 

 


Arriver à un col et basculer de l'autre coté, c'est là tout le plaisir de la belle boucle. On évite les fonds de vallon, plats et moins skiants. Bref, on skie que le meilleur! Et souvent, la fréquentation diminue à mesure que le dénivelé augmente. A cela, s'ajoute aujourd'hui le plaisir de découvrir une nouvelle descente.

Cette configuration est idéale pour appliquer mon mantra, "on descend jusqu'où c'est bon"

 

Nous voilà donc à l'étape obligatoire de la belle boucle, remettre les peaux et remonter à un deuxième col. Autant la première montée est souvent à l'ombre et bien regelée, autant cette deuxième montée sous le cagnard ou après un gros pique-nique, peut être rude.

On ne sera pas gêné par le soleil aujourd'hui. La combe qu'on remonte est orientée plein nord. Du coup, Thomas fait la trace en direction du point 2725 situé entre le col du Sambuis et le Bec d'Arguille.

Une casquette peut protéger de l'insolation, mettre le plus en forme à la trace, évite le coup de mou. 

 


Comme espéré, il y a un couloir orienté au Sud derrière la brèche 2725, la moquette rend la pente agréable et la chute possible. Plus bas, c'est ski grand large dans un vallon transformé comme il faut.

Je suis content car c'était pas gagné. Des comptes-rendus peu enthousiastes sur la qualité de la neige en début de semaine, m'avaient interrogé quant à l’intérêt d'une belle bambée pour faire du ski nautique.

 

La boucle est bouclée mais au pique-nique se pose la question récurrente d'une belle journée: "Hey les gars, on fait une rallonge ?"

L'ancien dit: "Ok, pour une rallonge, mais que s'il y a du bon ski"

La combe du Rocher Blanc ne fait pas envie, comme la face Est du Petit Badon.

 Remonter ce qu'on vient de descendre ? Le temps de monter, ça sera trop mou.

La face Ouest du col de la croix n'a pas l'air transformée mais plutôt en carton.

 

On pense avoir fait le tour, mais il y a derrière nous un petit couloir SW qui ensuite s'élargit. Sachant qu'une fois touché le fond de la Combe Madame, la neige sera trop molle, on en profite pour faire les derniers bons virages de la journée.


Le tour du Bec d'Arguille fait +/-2200m +/-400m de rallonge. +/-2600D+  à la journée, c'est une belle sortie !


Topo du tour du Bec d'Arguille. 

Monter au passage Brabant depuis combe Madame. 1600D+ 

Descente en Est jusqu'à 2200 ou plus bas selon la qualité de la neige.

Remontée au point 2725 et redescente en SW (500D+ ou + selon la première descente).







 









Grand Arc combe Sud-Est, la belle alternative !

 

En choisissant le Grand Arc un samedi de beau temps, je me doutais que d'autres skieurs auraient eu la même idée que nous. Mais quand tu veux organiser une sortie familiale, sur une face au soleil, pas trop loin d'Annemasse, Annecy, La Roche et Grenoble... Sans faire trop de route, les possibilités se réduisent.

Allez va pour le Grand Arc et tant pis si c'est pas l'aventure. 

 


Parfois l'issue d'une journée ne se joue pas à grand chose. Il aura fallut un petit égarement en début de journée pour qu'on se retrouve involontairement dans la combe Sud-Est du Grand Arc.

Et alors que la combe Sud est fréquentée et bien trafollée, on se sent bien seul dans la combe Sud-Est tandis que la neige est restée lisse.

 

Après avoir pensé rejoindre le sommet du Grand Arc, on se contente de l'antécime Sud-Est car la moquette est revenue à point. Si ça chauffait moins, ou si le réveil avait sonné plus tôt, on aurait pu rejoindre le sommet par un petit bout d'arête.

Voilà un bon plan pour profiter d'un vallon peu fréquenté et d'une neige encore bien lisse, juste à coté d'une grande classique trafollée.







dimanche 14 février 2021

Balades en Beaufortain et traversée Sud-Nord de la Pointe de la Grande Journée

 

 J'avais déjà parcouru le versant Tarentaise du Beaufortain, beaucoup moins du coté d'Arêches.

 

 

Une semaine avec la belle-famille à Arêches nous a permis de découvrir les environs du col de Roche Plane. Un bon réservoir de poudreuse froide bien à l'ombre de la Légette du Mirantin. 

 

 

Une belle journée découverte du ski de rando pour Anto, du virage carte postale au ski combat, paumés dans la forêt.

 


 

Beaucoup de neige fraîche, des stations fermées et le domaine du Val Joly se transforme en un beau secteur de ski de rando en pente douce, idéal après des grosses chutes de neige.

 

 

Avant-hier, je retrouve les plaisirs du ski de rando, lors d'une sortie Gum à la Pointe du Dard. Après un mois de janvier chargé en skating, quel bonheur de découvrir un vallon inconnu, regarder la carte, chercher la meilleure combe pour descendre, remettre les peaux et faire du bon ski !! 

 

 

En ces temps de carence sociale, une journée en groupe dans la bonne humeur, c'est autant apprécié que de la bonne neige.


Il ne manquait plus qu'une belle et grande journée pour continuer l'exploration de ce versant que je ne connaissais pas.

 

 

Du soleil annoncé pour le week-end, Antoine qui me branche en début de semaine, Loïc qui est aussi dispo samedi et des chutes de neige vendredi, ça sent bon. Reste plus qu'à trouver une belle boucle pour le gang des Stéphanois.

L’incertitude quant à la météo se dissipe ce matin lorsqu'on passe au-dessus de la mer de nuage. Un itinéraire de ski de rando tout tracé nous amène à la Pointe de la Grande Combe. 

 

 

Malgré le monde croisé depuis ce matin, personne n'a encore basculé en face Ouest, dans la combe de la Bâthie. Première descente magique, neige de cinéma, soleil, vallon vierge. C'est tellement bon qu'on descend jusqu'à la Ravoire.

Finalement, plus personne ne regrette cette première montée un peu rapide...

 


C'est avec le sourire que le groupe remet les peaux. L'ambiance est plus sauvage qu'au parking bondé de ce matin. Il faut même faire la trace pendant 300 mètres de D+. Autant avant-hier, ça caillait, autant aujourd'hui tout le monde transpire. Un sabot de neige sous le ski n'arrange pas nos affaires !!

 

 

On retrouve donc la trace qui nous mène à la Pointe de la Grande Journée par la combe Sud avec plaisir. C'est le Beaufortain comme on l'aime. Des beaux vallons ouverts adaptés au ski de rando, des orientations multiples et des possibilités énormes...

 

 

Avant de plonger dans la face NE, la pause panoramique est bien méritée au sommet, après 1900 de déniv'.

 

 

 Le bouquin "Les plus belles traces du Beaufortain" nous vend cette descente comme le plus beau champ de poudreuse de tout le massif. 

 


On confirme, la neige n'a pas du voir le soleil de la journée et la descente est magnifique.

 

 

Le surprenant couloir des Grépets conclut la Grande Journée de façon originale ! 


Ça fait de la route depuis la maison, mais le potentiel de randos autour d'Arêches est énorme. Et quel plaisir de découvrir des nouvelles vallées !!

Il me reste encore quelques projets là-bas. C'est pas impossible que vous en entendiez encore parler...