samedi 3 février 2024

Skating au pays des mélèzes.


 

  285ème article sur le blog et premier article traitant de ski de fond. 

Alors quoi ? J'ai changé de crèmerie ? Ou j'ai pris un coup de vieux ?



Un peu des deux mon capitaine.
J'apprécie toujours autant le ski de rando mais j'aime l'intensité de l'effort et le côté technique du geste de skating (qui peut toujours s'améliorer).
Et puis, c'est vrai que c'est plus compatible avec la vie de famille.

La complémentarité des deux pratiques permet aussi de s'adapter aux conditions et à la météo.

En cherchant une destination pour ces quelques jours de vacances, j'avais noté sur la page fb de Nordic Queyras qu'ils avaient damé les cols le week-end dernier. L'anticyclone est bien installé, il n'y a plus qu'à espérer qu'ils redament cette fin de semaine.

 


 
Au départ du pont de Chanterane, il y a 12,5km et 840D+ pour le col Agnel. Ça commence en douceur sous les couloirs du Pic de Château Renard pendant 6km alors que la deuxième moitié est plutôt entre 8 et 9%.
Aujourd'hui, la piste est damée jusqu'à la première épingle mais bonne surprise elle est restée en très bon état après. Les conditions de neige dure l'ont préservée malgré les passages de piétons et un dernier damage il y a 6 jours.

 

 
Arrivé au niveau du refuge, gardé à partir de début février, il reste un dernier effort pour rejoindre le col qui marque la frontière entre la France et l'Italie à 2744m.
Le souffle est court mais la vue incroyable. Du Pelvoux, au Viso jusqu'au village Italien de Pontechianale en contrebas. Que de souvenirs.

 


 
Vendredi, je remonte la vallée de l'Aigue Blanche sous le regard du Pic de Rochebrune. Au départ de la Chalp, c'est pas moins de 15km de montée pour 750D+ qui m'attendent. D'abord sur le domaine nordique puis au frais en ubac, l'itinéraire rejoint le soleil au niveau de la Chapelle St Elisabeth. A partir de là, la piste est un peu moins lisse (notamment à cause de la motoneige qui ravitaille le refuge) mais reste bien skiable (dernier damage il y a 5 jours).

 

 

L'ambiance des deux derniers kilomètres dans un grand cirque dominé par la tête des Toillies, ressemble à ce qu'on peut ressentir en ski de rando. 

  


Le refuge de la Blanche à 2500m marque la fin de la montée et offre la possibilité d'un ravito mérité. En effet, cet itinéraire suit une piste carrossable et non une route comme la vieille. La pente est moins régulière et on retrouve donc quelques raidards qui ne passent pas inaperçus avec l'altitude.

Samedi, dernier volet de la trilogie. Comme annoncé sur Nordic Queyras, le col de l'Izoard sera damé ce matin.

L'envie de skier les deux versants me traverse l'esprit mais je dois être rentré à 9h30 au parking pour libérer l'appart de Molines à 10h. Un réveil à 5h15 résout le problème.
Le départ se fait en pleine pente sur une route à 8,5% pendant 4km avant de reprendre son souffle à la Casse déserte. La montée à la frontale sur une piste vierge seulement marquée par quelques loups passés dans la nuit méritait de mettre le réveil aussi tôt.

 

 
J’atteins le col à 2360m avec les premières lueurs du jours. Au sud le Queyras, au nord le Briançonnais.
Le début de la descente côté Cervières secoue un peu les chaussettes jusqu'à ce que je croise la dameuse qui monte au col. La suite est moquette.

 

 
Arrivé au hameau du Claus, demi-tour pour remonter à l'Izoard. Ce versant forestier est légèrement moins raide. Le refuge Napoléon permet comme sur les autres montées, une pause gourmande.

 

 
Le clou du spectacle reste quand même le passage côté Queyras de la Casse déserte.
Cette curiosité géologique, passage mythique du tour de France, est remarquable par son paysage de cargneules (pitons rocheux) de couleur ocre.  

 

 
La version hivernale n'en est que plus belle.

Avec 1200D+ en 30km et ces paysages spectaculaires, c'était la cerise sur le gâteau de cette trilogie Queyrassine.
De quoi rentrer au pays avec le sourire et des étoiles plein les yeux.

 


Remarque : ces itinéraires classés "montagne" sont damés une fois par semaine (plutôt le week-end) quand les conditions météo et nivologiques le permettent. Ils sont plus sensibles au risque d'avalanche que les domaines nordiques souvent plus plats ou en forêt.
Donc les créneaux pour en profiter dans de bonnes conditions avec une piste tassée mais avant une nouvelle chute de neige ou trop de passages de piétons ou de motoneiges sont courts.

Toutes les infos sur la page fb de Nordic Queyras et sur le bulletin de damage mis à jour matin et soir.

 

 

Contrairement aux domaines nordiques, ils ne sont pas réservés aux skieurs mais aussi ouverts aux piétons, raquettistes, fat bikes et motoneiges pour ravitailler les refuges.
A l'Izoard, la largeur de la route permet de séparer les activités, mais ce n'est pas le cas des autres itinéraires.

Les montées sont dans le prolongement des domaines nordiques, idéal pour faire durer le plaisir avec quelques tours de pistes.