2000D+ et 1000D-, c'est le tarif pour monter au refuge de Font Turbat via le
col Turbat depuis le Valgau, puis aller reconnaître l'attaque du lendemain
jusqu'au lac des Pissoux.
Bien lesté, avec du hors sentier et une descente pas très roulante, cette
première journée donne le ton du week-end.
J'ai connu des après-midis au refuge plus reposantes.
La bière dans un transat au pied de la mythique face NO de l'Olan est largement
méritée.
C'est vendredi et les nouveaux gardiens ne sont pas débordés. Ça sera l'occasion
de passer un bon moment ensemble à table en terrasse. La montagne surpeuplée en
2025 ? Pas dans cette vallée à priori.
Un petit génépy ? Merci mais non merci, on va le regretter demain quand le
réveil sonnera à 3h.
Le lendemain, je ne regrette ni le génépy, ni d'avoir reconnu l'approche
paumatoire. On chausse les crampons au lac des Pissoux pour remonter le couloir
issu du Pas de l'Olan. Cette attaque de début de saison place la journée sous
le signe de l'efficacité.
Manu qui est devant, lesté de toute la quincaillerie, ne pose quasiment rien
car la suite jusqu'à rejoindre l'arête est très roulante.
Arrivé sur l'arête N, ça se redresse mais le rocher est bon et se protège bien.
La grimpe est facile si on va au plus simple, mais comme ça passe de partout, il y a parfois quelques variantes !
Ce terrain se prête bien à de grandes sections de corde tendue jusqu'à
épuisement du matos et changement de leader. La fluidité est appréciée. C'est
de l'escalade plaisir.
Sur l'arête E (ou voie Escara), le plaisir reste mais le style change, plus aérien sur un beau rocher orangé. La progression en désescalade également.
Arrivé à la brèche d'Escarra, convaincu à la lecture des topos que cette arête
est encore longue, je m'apprête à continuer en direction de la brèche en V.
Heureusement Manu me rappelle à l'ordre.
La suite est sur le même thème que l'accès à l'arête N. Du terrain facile mais
logique et plutôt bon.
Quelques rappels nous déposent sur le glacier l'Olan. Fin des difficultés,
maintenant, on peut se faire un gros tchek et apprécier le travail accompli.
Un passage au refuge pour le ravito et discuter de futurs projets plus
grimpants qui donnent envie de revenir dans le secteur.
Content de redescendre, enfin surtout d'arriver mais déjà hâte de remonter...