Ça faisait longtemps que je voulais découvrir le versant ouest de la Lauzière.
Ça faisait longtemps que je voulais découvrir le versant ouest de la Lauzière.
Ce billet a servi de base pour l'écriture d'un article dans Ski rando magazine n°54
Au vu des événements récents, d'une météo pas tout à fait calée, d'un groupe réduit et de chutes de neige la veille du départ, nous abandonnons le raid de la dent d'Hérens pour un itinéraire plus tranquille. C'est de pire en pire, on a quand même attendu le matin du départ pour prendre la décision avec la dernière météo et faire le sac.
Le tour du Grand Morétan, c'est l'exemple type de la belle boucle à ski.
Gleyzin, Roche,Veyton au départ de la Bourgeat Noire, tu vois du pays avec ces trois vallons empruntés. Faire du dénivelé permet aussi de retrouver un peu de solitude et des pentes moins tracées. C'est toujours un plaisir de visiter le Veyton, l’Himalaya Belledonnien.
Une belle boucle peut être aussi l'occasion de gravir un sommet au passage. Aujourd'hui, ça sera le Grand Morétan et sa vue à 360°.
L'avantage de la boucle, c'est aussi de varier les orientations, pour faire du bon ski de printemps au cours de la journée. Est de bon matin, pour basculer du col du Gleyzin. Sud ensuite pour descendre le Grand Morétan. La face Nord du col des Fontaines était moyenne (à un mois de la dernière chute de neige, on s'en doutait...). Et le couloir du Pertuis orienté Ouest pour terminer la journée: bien lisse, mais il manquait un poil de décaillage pour qu'il soit parfait.
Merci à Armel et Manu pour la suggestion d'itinéraire. C'était une "Belle boucle" et une belle journée !
topo : col du Gleyzin, Grand Morétan, col des Fontaines, col du Pertuis
Le Grand Arc et le Petit Arc sont deux beaux sommets, idéal pour le ski de rando. Dénivelé raisonnable, versant ensoleillé, forêt courte, parking pas trop bas...
Forcément avec tous ces avantages, il y a un inconvénient majeur, la fréquentation. Pour éviter d'avoir l'impression d'être dans un hors piste de station (trop) longtemps après une chute de neige, il y a quelques astuces. Lors de mes précédents passages, on avait fait du bon ski en s'éloignant plus ou moins volontairement de la voie normale à la descente.
Une autre possibilité, si on peut rajouter du dénivelé, est d'aller découvrir les autres versants. On profite alors des avantages cités plus hauts en s'offrant la visite d'un sacré réservoir de poudreuse : la combe Nord du Petit Arc.
Aujourd'hui, la neige était d'une légèreté incroyable (sûrement la meilleure de l'hiver).
Arrivés au point 2318 sur l’arête Nord du Grand Arc, la boucle continue par un autre versant peu fréquenté car difficilement accessible, la combe Est du Grand Arc.
Le plus dur est de s'arrêter, car tout ce qu'on descend, il faut le remonter !
Pour terminer cette sortie magnifique, on retrouve le soleil en haut de la combe de Lognane. Cette descente est idéale au printemps pour skier de la moquette lisse, mais elle permet aussi en jouant sur les contre pentes de trouver de la poudreuse en hiver.
Et
comme cette journée était vraiment parfaite, on croise à l'entrée
de la forêt une piste forestière qui nous ramène en pente douce au
parking. Même pas besoin de slalomer entre les arbres en priant pour pas rayer les skis.
Merci skitour !
Certaines journées de montagne sont tellement denses, qu'on ne sait pas par où commencer. Une fois n'est pas coutume, je vais démarrer par la fin.
Il est 19h30, après une session de stop plutôt insistante pour aller chercher la voiture à Allemond, je récupère Mehdi, les sacs et les skis entre Vaujany et la Villette, dernier hameau avant le col du Sabot. Ouf, la journée démarrée à 8h45 sur le parking de l'Eau d'Olle Express se termine...
Quelle bambée ! Mais comment en est-on arrivé là ?
Il est 17h30, arrivés en bas de la Draye du Couard avec les dernières lueurs du jour, on déchausse les skis pour une petite heure d’errance à pied dans un énorme chaos de blocs impraticables à ski. Comme espéré, on retrouve une piste de ski, qui nous ramènera à la Villette pour une dernière descente à la lumière du téléphone...
Il est 16h30, la montagne prend les derniers rayons du soleil, c'est beau mais on n'est pas au bon endroit. Trop focalisés sur la suite pour rejoindre le domaine skiable, nous sommes dans des pentes à 40/45° au dessus de barres rocheuses sans échappatoire. Souvent, on arrive à trouver un petit couloir caché pour s'en sortir, mais pas là. Skis sur le sac, crampons aux pieds, y'a plus qu'à remonter.
A ce moment, on est encore loin des pistes, la meilleure solution pour les rejoindre n'est pas claire, le soleil va bientôt se coucher et on n'a pas de frontale. Sachant que Mehdi, qui était malade la veille, n'est pas frais, je me demande si on va creuser un igloo pour y passer la nuit, si on va appeler les secours ou si on va réussir à rejoindre la voiture ce soir par nos propres moyens.
Il est 14h30, nous voilà à la cime de l’Étendard. C'était gourmand mais étant donné le peu de chance d'y revenir prochainement, on fait l'aller/retour au sommet. Dernier sommet de cette sacrée journée.
Il est 12h30, fin de la descente du Pic Bayle. L'itinéraire est majeur, le décor classe, le glacier pas débonnaire.
Mais les zones crevassées sont facilement contournables par la rive gauche.
Comme la neige est bonne, on prolonge la descente vers le lac des Quirlies.
Il est 10h30, Sommet du Pic Blanc après 45min de queue. Partis d'Allemond 2500m plus bas, cette première partie de journée (via les remontées) aura été plus longue qu'imaginée.
C'est une partie de la réponse à la question, mais comment en est-on arrivés là ? Tout a été un peu plus long que prévu. 3000D- pour 1000D+ (finalement un peu plus), j'avoue que j'étais parti détendu. Mais avec pas mal de manips, des montées entre 3000 et 3500 et une erreur d'itinéraire, on peut vite se retrouver à pied de nuit, les skis sur le sac dans un cairn géant à chercher la sortie...
Infos pratiques
L'itinéraire est majeur, la vue dingue, mais malgré le faible dénivelé positif, c'est une longue journée en altitude avec des passages techniques. Soyez efficaces et n'oubliez pas la frontale.
On peut démarrer à Allemond, la nouvelle remontée de l'Eau d'Olle express (bien pratique avec son parking gratuit adjacent) permet d'économiser un peu de CO2 ou à Vaujany, si le retour station est enneigé pour être indépendant des remontées à la descente.
Notre point d'interrogation de la journée pour descendre du plan des Cavales, à savoir s'il vaut mieux prendre un couloir pour rejoindre le haut du télésiège du Vallonnet ou la Draye du Couard (et son cairn géant inskiable), n'a pas été levé. Il nous a manqué un peu luminosité pour tenter le couloir (vers le point 2523) qui semble plus direct pour rejoindre le domaine skiable.
On a pris un forfait réduit à 35€ (uniquement le samedi si acheté avant le jeudi minuit). Ça devrait passer avec un forfait piéton (23€), mais on n'a pas testé et il faut partir de Vaujany.