jeudi 29 novembre 2018

Chamrousse en mobilité douce.


Eric Piolle a pas été élu par les Grenoblois par hasard.

Alors en bon Grenoblois, je fais le tri, je me déplace en vélo dans l'agglo, je mange local, j'attends mon lombricomposteur et j'ai hâte de tester les nouveaux axes chronovélo.

Mais quand tu vas en montagne tu fais quoi ?
On essaye de covoiturer et de remplir les voitures au maximum mais y a quand même un truc qui me dérange.

En général quand en semaine je bosse pas et que j'ai pas de potes dispo, je vais par soucis de sécurité et d'efficacité, tricoter autour de Chamrousse en ski de rando ou faire du skating à l'Arselle.
Mais ça me dérange toujours de faire presque 2h A/R, tout seul dans ma caisse pour me faire un petit kif sur la neige. Je me sens un peu égoïste et en décalage par rapports aux petits gestes du quotidien...



Alors qu'est ce qu'il faut faire ?

Laisser la voiture à la maison et monter en vélo. J'ai essayé le vélo-ski mais d'une part les routes empruntées sont pas les plus agréables, c'est super looooooong et on est quand même là pour faire du ski, d'autre part t'es plus super frais au moment de chausser les skis !

Prendre le bus, payer 12 balles la montée et se sentir moins égoïste.
Sachant qu'en ce moment, si tu loupes celui de 7h25, le suivant est à 12h10...
Je veux bien faire des efforts mais faut pas abuser !

L'hiver dernier, alors que je montais avec ma voiture diesel, un jour de pic de pollution et que je me sentais encore un petit peu plus con, j'ai essayé de réfléchir à une solution valable.

Le vélo électrique ?
Trop cher et je ne l'utiliserai pas au quotidien.

L'intermodalité chère à nos élus, voilà la solution.
L'intermodalité, c'est l'art d'utiliser plusieurs modes de transport au cours d'un même déplacement.
Ça permet de résoudre les contraintes citées ci-dessus, pas cher, horaires flexibles, convivialité...

Chacun a une solution qui lui conviendra le mieux, pour moi, c'est un mix vélo-autostop.
1/2h de vélo jusqu'au pied de la montée de Chamrousse, c'est qu'1/4h de plus qu'en voiture (quand ça bouchonne pas sur la rocade).
J'attache le vélo devant Routens, comme ça il se sent moins seul et je démarre le stop, skis à la main.
On est un jour en semaine, il fait moyen beau. 5 voitures et 2 minutes plus tard (au chrono), on m'embarque pour Chamrousse. Ça papote dans la montée...

Quand on voit le nombre de voitures de randonneurs garées à Casse-Rousse tout au long de l'hiver, ou le nombre de skieurs sur les pistes en cette fin novembre alors que les remontées sont fermées, j'étais pas trop inquiet mais là ça dépasse mes espérances.



A la descente, j'ai encore les skis aux pieds et je vois un gars qui ferme son coffre. 
"Vous descendez à Grenoble ?"
Cette fois, c'est l'auto-stopper qu'on attend. Comme à la montée, on discute bien...

Loin de moi l'idée de donner des leçons mais aujourd'hui, je me suis senti un peu moins en contradiction et je fais cet article parce que j'ai mis sept ans à avoir cette idée, qui semble pourtant pas super compliquée, alors que cette situation se pose une dizaine de fois chaque hiver. Et je dois pas être le seul dans cette situation...

Parce que c'est bien beau de mettre un gilet jaune et de bloquer un rond-point. Mais quand on voit que pour faire un trajet de 1km, 58% des français prennent leur voiture et qu'en agglomération 40% des trajets font moins de 3km. Y a peut-être moyen de baisser la facture facilement ??




















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