mardi 18 janvier 2022

Grand Jarnalet, couloir Nord-Est

 


 - "Tu vas où demain finalement ?

- Dans l'envers de Belledonne, au grand Jarnalet.

- Le grand quoi ?"

 

 
J'aime bien la vallée des Villards. Il y a (un peu) moins de monde que du coté Grésivaudan, on est vite au soleil et une fois que tu as remonté un des longs vallons, les possibilités d'itinéraires et de boucles sont multiples. J'aime tellement que j'y suis pas mal allé...

 


Du coup, pas facile de trouver un vallon où je ne suis jamais allé promener mes spatules. 

 

 
 
C'est en fouillant sur skitour à la recherche d'un itinéraire exotique, que je tombe sur le tour du Jarnalet par le col du Villonet. Jamais entendu parlé de ce sommet... Comme quoi, Belledonne est pleine de surprises.

Toz, lui, connaît le Jarnalet et a même noté le couloir NE dans sa to-do-list. On va bien s'entendre !!

 

 

Arrivés aux Granges, après un démarrage bien efficace, on met le clignotant à gauche pour quitter la combe du Merlet qui est déjà bien parcourue. D'un coup, on retrouve ce qu'est le ski de rando dans les secteurs moins (sur)peuplés. Faire la trace, regarder la carte, discuter du meilleur itinéraire... 

 

 

C'est plaisant mais on avance moins vite, surtout dans des pentes à 35° où la poudre est restée bien froide. J'aime aussi la sensation d'être seul au monde, personne devant pour te faire la trace et personne derrière pour faire les premiers virages alors que tu choisis d'aller au sommet.

 

 

Plus la journée avance et plus je me dis que si on fait le sommet en A/R plutôt que la boucle, ça ne sera pas perdu au vu de la qualité de la neige rencontrée depuis les Granges. Bizarrement Toz a eu la même idée !

 

 

 Je remonte le couloir à pieds moyennant un gros brassage. Tout en sachant qu'on sera récompensés à la descente. 

 

 

Et comme on est sûr d'être les premiers (et les derniers) à skier le couloir aujourd'hui, on va jusqu'au sommet. 

 

 

Comme prévu, la belle couche de poudreuse facilite la descente du couloir. Jeanne fait au passage son initiation pente raide. 

 

 

Plus bas, ça continue sur le thème: "Pu... mais  


comme


c'était



bon !!"

 

 


vendredi 7 janvier 2022

Grand Pic de la Lauzière

 

En ski, j'ai souvent l'impression de prendre les crampons et le piolet pour finalement les laisser dans le sac.


C'est comme les couteaux, on les emmène souvent pour rien mais le jour où y en a besoin, on est content de les avoir.

J'ai pas le souvenir non plus d'avoir utilisé la rad line qu'on transporte à l'occasion depuis quelques années (corde légère pour le ski). L'avantage, c'est qu'on oublie vite ses 650g pour 30 mètres. 

 

Et puis, il y a des jours où tu prends crampons, piolet, corde et sangle pour bricoler un baudrier de fortune au cas où... Le truc qui t'es jamais arrivé !

Et tout est utilisé, voire même, ça aurait été plus confortable avec un vrai baudrier !! Mais pour ça, il faudrait simplement écouter ce qu'on te dit...

 La journée commençait pourtant en douceur. Petite couche de neige fraîche, grand soleil et pas trop de monde à Celliers. On est jeudi quand même, personne ne bosse ici ?

 


Le passage à l'ombre au niveau du glacier de Celliers rafraichit nettement l'atmosphère, un présage pour la suite ?

 


A l'endroit, où les skieurs dépeautent pour vite rejoindre les pentes au soleil, on chausse les crampons et on s'encorde. Vu d'en bas, l'arête a l'air moins débonnaire que ce que j'imaginais.

 


 Et effectivement, vu de l'intérieur, il y a quelques ressauts plus raides avec une neige parfois sans consistance, parfois recouverte d'une coque de glace qui complique la progression. Alors on zigzague, on essaye le mixte... et tout le monde fait des grands moulinets de bras aux replats pour se réchauffer les doigts.

 


 Le vent, le vide et le froid rajoutent de l'ambiance à ce petit morceau d'arête.

 

L'arrivée au soleil à la croix n'en est que plus appréciée.

Summit, bravo à tous !! 

 


 




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