vendredi 13 décembre 2019

Wadi Rum


Le Wadi Rum est un désert de sable d'où émergent des parois de grès hautes de plusieurs centaines de mètres aux possibilités d'escalade exceptionnelles.



Le grès incite naturellement à la prudence mais reste globalement solide dans les voies classiques.
Cette matière merveilleuse à la texture et aux formes originales est une invitation à l'escalade.
Fidèle à ses origines, Tony Howards, le découvreur du site en 1984 a tout de suite opté pour le trad pur et dur.



Évidemment, ce style d'escalade, "sur coinceurs" force à la modestie. Mais dans les classiques, le rocher se prête bien aux protections, notamment le long de belles lignes de fissures.
Les voies bédouines, davantage typées "montagne" privilégient la recherche d'itinéraire à la difficulté pure. Elles sont parfois le seul moyen de redescendre.



Pour une découverte en douceur,  on attaque par des petites voies en face Est du Jebel Rum. Goldfinger est hétérogène mais propose une belle fissure en troisième longueur. Pas trop d'approche, 100 mètres d'escalade abordable, descente en rappel, c'est parfait pour prendre la température.



 Après le pique-nique, Pauline et Germain vont grimper Flight of fancy, une autre voie du secteur, plus belle, plus homogène mais aussi plus dure...



Le lendemain on rentre dans le vif du sujet avec Pilar of Winsdom, le pilier de la sagesse. Une grande classique du Wadi Rum qui mérite largement "3 étoiles". Bon rocher, bonnes protections, escalade variée. Mais avec un socle de 100 mètres en 3+/4, une longue descente paumatoire par la Hammad's route en plus des 10 longueurs, l'ensemble n'est pas à sous-estimer. Là, on découvre vraiment ce qu'est l'escalade en Jordanie. Je grimpe les cinq premières longueurs du pilier en tête. Le rocher est sculpté, l'escalade est belle et ça protège bien. C'est d'autant plus plaisant que Pitou et Bégo qui grimpent devant s'occupent de la recherche d'itinéraire. On se dit "tranquille la grimpe en Jordanie !!"


 
Les choses se corsent dans la deuxième moitié du pilier. L'itinéraire est moins évident. On se pose des questions et on teste plusieurs options plus ou moins engagées.
Germain repasse en tête, on papote avec Pauline en évitant de penser au relais sur lequel on est pendu...

La voie se termine avec un bon pas de dalle, heureusement protégé par 3 spits (les seuls de la voie). Un check, un selfie, l'équipe est bien contente d'être en haut. Mais on sait que la journée n'est pas finie...

Dixit Phillipe Brass, la recherche de la descente sur le plateau lunaire du Jebel Rum offre des moments d'inquiétude lors de son premier parcours, instants d'interrogations sur la route à suivre et de respect pour les Bédouins qui les premiers résolurent l'énigme de ces labyrinthes. Le haut de la voie débouche sur un plateau fait de multiples dômes et le topo nous dit de trouver "un entonnoir de dalles dans lequel il faut s'engager. D'abord facile, la pente devient vite soutenue, désescalade et/ou coincements de pieds dans la rigole". Effectivement petit moment d'inquiétude.



On devine la plaine sableuse où on doit aller mais on n'a pas envie de s'engager dans n'importe quel entonnoir. D'autant que ça a l'air plutôt raide et pas protégeable.
Là on se dit "Ok, l'escalade au Wadi Rum, c'est pas que la montée."



On se sortira finalement de cet égarement grâce à deux rappels sur arbres branlants. Ouf, maintenant on est sûr d'être sur la bonne route.
La suite c'est de la marche, de la désescalade, des rappels, de la marche, de la désescalade, des rappels, etc, etc. 
Mais c'est plutôt logique, ça déroule assez bien et c'est beau avec les lumières du soir.



Et voilà, comment le groupe arrive à l'auberge 11 heures après être parti, farci mais bien heureux de cette journée. Tout à fait disposé à faire honneur au poulet et ses légumes cuits à l'étouffé cuisinés par Attayeck.



Mercredi, pendant que Pitou, Germain et Bégo vont se mesurer à la Guerre Sainte, j'emmène Pauline et Amel dans Rum Doodle



Le topo nous la décrit comme une très jolie voie en styles variés dans un coin sauvage pourtant proche du village. Des deux beaux piliers cachés au fond du Wadi Shelaali, la voie remonte celui de droite en son centre.
C'est une escalade plus "extérieure" que les classiques du Wadi Rum sur un grès sculpté comportant des dalles à corn-flake et beaucoup d'ambiance.
280 mètres, 5 obligatoire. 



L'escalade est plaisante avec des fissures de toutes les tailles, des dièdres et souvent des prises sur les côtés. La fameuse chips jordanienne. Comme dit le topo c'est beau sans être dur.
Si on ne sort pas au sommet (ce qui implique 4 heures de descente à pieds), on peut s'arrêter en haut du dièdre de L7. On évite ainsi du tirage et de la recherche d'itinéraire dans deux longueurs faciles moins intéressantes.

En faisant des rappels de 25 mètres, on n'a coincé la corde que dans le dernier rappel du socle. Deuxième moment de solitude, en équilibre sur un éperon à se demander pourquoi la corde coulisse dans un sens mais pas dans l'autre.



Conclusion de la journée, en Jordanie, même une voie pas trop longue c'est vite une belle bambée.
L'approche, le socle, la recherche d'itinéraire, les rappels de 25 mètres...
Le rythme était plus cool qu'hier mais ça nous a pris 9h30 quand même.



Les doigts bien échauffés après ces 3 premiers jours de grimpe, il était temps de se reposer, pardon, de se cultiver.
Et ça tombe bien, on est à moins de 2h de route de Pétra.



Même pour les incultes, difficile de rester insensible à la vision d'Al Khazna qui se découvre à la sortie du Siq, une gorge étroite de plus d'un kilomètre.



Jeudi on organise une collective à The Beauty. C'est une des voies qui a motivé le voyage en Jordanie. Le topo nous la vend comme une voie superbe, très esthétique. Alternance de belles fissures, dülfers magiques et murs techniques.



Comme d'habitude, l'approche peut être longue (de 1 à 4 heures...), mais le descriptif de camp to camp est précis et on a bien potassé.
C'est presque surpris qu'on arrive au pied du mur après une bonne heure de marche. 


 
La première longueur est juste parfaite. 30 mètres de dièdre fissuré, avec des pieds de temps en temps pour mettre un friend. Allez Pitou, allez Amel, allez Bégo, allez Pauline, on a le temps d'encourager tout le monde avant de se lancer avec Germain.
On est seuls mais il y a de l'ambiance dans cette grande classique jordanienne. Les encouragements montent et descendent.



La suite est variée, petit crux en fissure à doigts et petits pieds pour L2, pas de dalle (non obligatoire) en L4.



Fissure large en L5.
Germain est motivé pour essayer la dernière longueur en 6C de Priez pour nous. Court mais intense.
Le rocher béton, les bonnes protections nous ont permis de repousser nos limites dans cette voie.



On rejoint les filles au sommet. C'est top d'être tous ensemble là-haut après cette journée magnifique. Descente en rappel efficace et c'est bien la première fois qu'on arrive à Rum Village avec le soleil.

Pour le dernier jour de grimpe, l'idée c'est de profiter du désert en allant grimper à Barrah Canyon. Arnaud Petit nous le conseille comme un lieu reposant comparé au village. Ici, point de chien qui aboie, ni de muezzin pour chatouiller les oreilles un peu trop tôt (on voit que le mec n'habite pas à Grenoble...).
Il y a deux voies incontournables à Barrah Canyon, Merlin's Wand et The star of Abu Judaïdah. Bégo et Amel choisissent la première. La face, un mur sombre avec une balafre parfaitement rectiligne est inquiétante. En fait, le rocher est très sculpté et si l'on se protège dans la fissure, c'est à l'extérieur que l'on grimpe sur des réglettes et des écailles de toute beauté. Seule la première longueur requiert des aptitudes de grimpeur de fissure. Il paraît que c'est un vrai 6a en fissure qui en a fait renoncer plus d'un, avec des excuses plus ou moins valables...



Encordé avec Pitou, suivi par Pauline et Germain, on va grimper The star of Abu Judaïdah. Décrite comme la plus belle voie de la cordée Duverney/Monnet au Wadi Rum. 


 
C'est grandement mérité. Cette superbe voie très variée est un vrai voyage avec d'avantage d'ampleur que Merlin. Au même titre que Lion's heart, c'est une voie incontournable, un peu plus accessible et moins typée fissures.



On alterne longueurs plus faciles (5c et 6a) avec des sections peu protégeables, et longueurs plus dures (6a+ et 6b), plus protégeables mais aussi plus teigneuses. Bref, on ne se détend pas beaucoup. Mais quelle ligne et quelle ambiance !!!



Les rappels s'enchaînent bien et, comme je m'en doutais, Pitou me propose  d'enchaîner avec Merlin. C'est mon dernier jour de grimpe et je suis bien plus en forme qu'au début de la semaine. 



Ces vacances sportives m'ont finalement reposé. Une coupure dans cette période un peu trop speed était bienvenue. Avec les conseils d'Amel et Bégo, on se fait nous aussi défourailler dans l'enchaînement des deux premières longueurs de Merlin's... 



Et comme on se trimballe la frontale depuis le début du séjour, c'est presque un plaisir de la sortir pour les rappels.



Après cette journée intense sur les deux king lines de Barrah Canyon, on retrouve les copains au coin du feu, pour un bivouac grand confort en plein désert organisé par notre hôte de luxe Atayeck.
Dur de mieux terminer cette semaine jordanienne.





Wadi Rum pratique 1JOD = 1,3€

Vol Genève-Aquabat pas cher avec Easy Jet. Aquabat est bien plus proche du Wadi Rum qu'Amman. Un peu plus de 100€ A/R avec 15kg de bagage.

Demi-pension et bon accueil chez Atayeck 20 JOD/jour.
Affinités avec le poulet recommandées.

On peut prendre le visa sur internet. Jordan Pass 70 JOD avec l'entrée à Pétra inclue qui coûte à elle seule 50 JOD.

C'est Atayeck qui nous a organisé le transfert de l'aéroport à Rum village (40 JOD/taxi), l'A/R à Pétra (80 JOD/taxi), le bivouac à Barrah Canyon (80 JOD pour un 4×4 de 6).

ATM et bureau de change à l'aéroport (meilleur taux en ville). Rien à Rum.

Quelques supérettes à Rum village. 

Topo anglais pas vraiment clair et à jour, mais Rock around the world, Parois de légende d'Arnaud Petit et camp to camp se complètent bien.










dimanche 1 septembre 2019

Granit sans glacier à l'Aiguille d'Orny et au petit Clocher du Portalet



 Le granit sans les glaciers, c'est le titre d'un article dans le dernier Montagne Magazine spécial Mont-Blanc. Il décrit quatre propositions de deux courses à la journée qui s'enchaînent bien pour rentabiliser les approches avec pour fil conducteur, une belle escalade, de belles vues et l'absence de glacier en sortant un peu des sentiers battus. 



Bien pratique en fin de saison quand les rimayes s'ouvrent et les glaciers deviennent moins fréquentables. En plus, contrairement à leurs habitudes, la rédaction n'a pas rajouté 30 pages de guide matos qui ressemblent plus à un catalogue du Vieux Campeur qu'à un "vrai" test.



 Au programme du premier jour, on prend le télésiège à Champex pour gagner une heure de montée. Mais il en reste encore deux pour rejoindre la cabane d'Orny. Le sac allégé, on rejoint le pied de Gérémiade en une grosse demi-heure.  



Loin d'être "une plainte sans fin qui importune", la voie suit une ligne de fissures et dalles homogène dans le 5c/6a. Malgré deux longueurs qui cassent un peu l'ambiance, la grimpe est belle et le final dans un beau granit orangé, remarquable. La voie a été rééquipée en 2015 et les friends sont utiles uniquement si on est juste au niveau.
Bravo à Amel qui s'est mis des beaux combats en tête.



Ils sont marrants les suisses. "On n'a pas l'habitude chez nous des hors-sac" me dit le gardien du refuge d'Orny en me montrant le coin de table dans un couloir où je pourrai cuisiner. Par contre, ils ont l'habitude de rajouter une taxe hors-sac de 5 francs au prix de la nuitée en précisant bien qu'ils ne fournissent ni vaisselle, ni gaz...



C'est pas ça qui m'a empêché de dormir. Ce qui a rendu ma nuit agitée, c'est plutôt la voie du lendemain qu'on prévoyait de grimper avec Germain, suivis par Andréa et Thomas.
Le chic, le chèque le choc est décrite dans le topo suisse comme "une superbe ligne de dièdres et fissures agrémentée de quelques passages techniques en dalle. La plus belle voie de la face Sud."
"Longueurs soutenues, toutes plus belles les unes que les autres" annonce camp to camp.
200m ED- 6c max P2 (équipement à compléter).



Et puis le petit clocher du Portalet, c'est un mythe dans le monde des grimpeurs. Une proue qui domine le Val Ferret suisse, trois faces grimpables, des fissures jusqu'au 7c à protéger, une approche compliquée et un ticket d'entrée à TD+. Des bonnes raisons pour se retourner dans son lit une partie la nuit. 


 
On pourrait croire qu'avec tout ce que j'ai grimpé cet été, j'ai une forme du feu de dieu. Mais après ces deux mois denses en varappe, il y a aussi une fatigue qui s'installe tranquillement. Une mauvaise nuit et 15 grandes voies remarquables en montagne dans les pattes, je ne peux que constater un manque de niaque pourtant nécessaire pour grimper les trois 6c de la voie. J'ai bien compris au pied de la première longueur dure que Germain allait passer devant. Et pendant qu'il les enchaînait à vue, je perdais progressivement mon éthique dans un mélange de libre et d'artif. Même si c'est pas mon style de prédilection (#excuseà2balles), ces longueurs étaient magnifiques mais sacrément exigeantes avec quelques pas bien pimentés les pieds à plats...



Je retrouve un semblant de forme pour me mettre un combat dans le dièdre en 6b



 et pour le dernier 5c une "longueur surprenante" avec un passage en cheminée.

 

Après tout ça, la bise à la vierge n'en est que plus appréciée !!
Sacré clap de fin pour un été bien chargé. 
Maintenant on range le sac à dos pour sortir les sacoches, on échange le Camel pack contre une bolée de cidre. Direction la Bretagne pour une tournée des potes en vélo.

Une pause méritée avant de nouvelles aventures...












dimanche 25 août 2019

Grand Capucin : Voie des Suisses, sortie O Sole Mio



"Le Grand Capucin est un monolithe parfait de protogine. 400 mètres d'escalade variée : dalles, fissures, toits, murs à knobs... Tout y est. De plus le panorama est à couper le souffle. Au fur et à mesure que l'on s'élève, le mont Blanc dévoile son versant sud et la mythique arête de Peuterey. Ayant eu la chance de grimper sur de nombreuses parois de granit dans le monde, je trouve que celui de la combe Maudite est le plus beau et plus agréable qui soit. Cette protogine rouge à gros cristaux permet lorsque ce n'est pas trop raide, l'escalade hors des fissures." 
Avouez que cette introduction de Philippe Batoux dans les 100 plus belles du Mont-Blanc, donne sacrément envie.



Ça se complique à la lecture du topo, les voies les plus faciles sont cotées ED. On trouve du 8b dans la plus dure. Et elles sont toutes à équiper sur coinceurs. Bon bah, on va laisser le mythe où il est et ça sera sans moi. 
Mais en fouillant un peu, je tombe sur la combinaison Voie des Suisses, sortie O Sole Mio. On évite ainsi un pas d'artif "athlétique" et on grimpe en libre dans le 6a (chamoniard bien sûr). 300 mètres, TD+ sur coinceurs ça me va mieux.



Là voilà inscrite en bonne place sur ma to do list de grandes voies estivales.
Mi-juillet, la forme est là, Loïc est dispo mais la météo à Cham n'est pas assez bonne pour grimper à 3800 mètres. Ça sera l'occasion de cocher un beau projet à la tour Termier et de découvrir une belle voie abordable récemment rééquipée à Sialouze. Qui a dit qu'il faisait toujours meilleur dans le sud ?



L'été se passe (bien) et le projet du grand Cap s'éloigne. Le couloir des Aiguillettes qui permet d'accéder au pied de la voie est tout sec, la rimaye impraticable.
Jusqu'à lundi dernier, où je tombe sur un compte rendu récent de la voie des Suisses. Les grimpeurs ne mentionnent pas l'approche, c'est que ça n'a pas du leur poser problème. Effectivement, en creusant je découvre qu'on peut rejoindre le pied de la voie par de l'escalade facile en rive gauche du couloir des Aiguillettes. Ça ne nous dit pas comment on va passer la rimaye, mais le hasard s'en chargera.



Le hasard fait bien les choses, la météo est au beau pour ce week-end qu'on avait booké avec Loïc et on croise deux grimpeurs italiens au pied de la face, qui nous racontent dans un mélange d'itaglais qu'ils viennent de bivouaquer sur une vire de 20 cm de large parce qu'ils ont coincé leur rappel à 50 mètres du glacier. Ça met un petit coup de pression d'autant que j'ai justement oublié ma couverture de survie. Avant d'aller se coucher, ils nous expliquent comment rejoindre en deux longueurs la section en rocher facile en rive gauche du couloir. Merci les gars et buona notte !!



On attaque donc au point le plus bas de la face et ça grimpe direct. Heureusement la section suivante pour arriver au pied de la voie passe bien en corde tendue. Ouf', on est enfin à l'attaque !
Plus tôt en saison, c'est bien plus rapide de remonter le couloir en neige, mais l'avantage de la fin de saison, c'est qu'il y a beaucoup moins de monde dans la voie la plus "facile" du grand Capucin. Aujourd'hui, une seule autre cordée partie tôt du refuge est 100 mètres plus haut.



La voie démarre à la limite du rocher orange et du rocher gris. Ce rocher orange, c'est la fameuse protogine dont parle Philippe Batoux. Solide, adhérente et sculptée...
Assez rapidement, ça grimpe dans le 6a mais ça se protège bien et surtout c'est magnifique; fissures, dülfer, dièdre...



La suite est aérienne et nous demande de la détermination. Heureusement quelques câblés coincés facilitent la pose de protection dans le deuxième crux. Y a de l'ambiance, le Trident et la Chandelle paraissent maintenant tout petits.



Et c'est presque surpris et plus ou moins fourbus qu'on arrive au sommet. Check mec, on est au sommet du grand Cap'. Encore une belle croix partagée ensemble !!
La descente en rappel dans Voyage selon Gulliver est l'occasion de quelques égarements et moments de solitude mais on arrive au pied de la face sans coincer la corde.
Ouf' de soulagement et re-Check.


 Le grand Cap', c'est fait. 
Une belle conclusion pour un bel été en montagne.






topo rectifié