samedi 30 décembre 2023

Tour du Rognolet

 


Ça faisait longtemps que je voulais découvrir le versant ouest de la Lauzière. 

 

La boucle du Rognolet par les cols de Montartier et Paris St Jacques permet de faire un bon tour du propriétaire. 
 
 
 
 Surtout quand on est gourmand. 
 
 
 
On n'a pas été déçu par ce versant secret. Soleil, bonne neige et personne. 
 
 
 
Ça change des classiques damées au dessus de Celliers


 

topo

 

 

 

 

 

dimanche 23 avril 2023

4 jours entre la France et l'Italie, c'est le tour de la pointe de Bassagne par la pointe de la Galise et la pointe de Bazel.

 

 Ce billet a servi de base pour l'écriture d'un article dans Ski rando magazine n°54

 

Au vu des événements récents, d'une météo pas tout à fait calée, d'un groupe réduit et de chutes de neige la veille du départ, nous abandonnons le raid de la dent d'Hérens pour un itinéraire plus tranquille. C'est de pire en pire, on a quand même attendu le matin du départ pour prendre la décision avec la dernière météo et faire le sac. 

Aller grimper au soleil l'esprit léger était tentant.
 
 

Nous partons donc pour 4 jours d'itinérance franco-italienne sur des pentes douces, au départ de Val d'Isère. Cette première journée à monter au refuge de Prariond me rappelle que je n'ai pas skié depuis un mois et que le vélo n'aide pas à rester acclimaté. Cette petite forme couplée à un brouillard dense m'interroge sur la pertinence de notre choix. Virages carrés et traversées, c'est pas la qualité de la neige qui remonte le niveau.
Heureusement, un refuge fraîchement rénové et la belle ambiance à table sauvent notre journée.

Lundi au réveil, c'est tempête de ciel bleu. Quel plaisir de se réveiller ainsi en montagne. Tout le monde a le sourire et apprécie de découvrir les environs du refuge. Ce vallon où l'Isère prend sa source est entouré de sommets à plus de 3000 mètres. Les nombreuses possibilités donnent envie de revenir skier en étoile autour du refuge.
 
 

Ce matin, c'est la carte postale. 10-20cm de neige fraîche, soleil, pas de vent, personne devant. C'est un plaisir d'être ici et de faire la trace. L'envie de Calanques s'éloigne. 
 
 

Le glacier de Bassagne nous mène à la pointe de la Galise en pente douce.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et nous arrivons au sommet en même temps que les nuages. 
 
 

Le versant italien est moins bon que côté français. Pour rejoindre le Val de Rhêmes et le refuge Benevolo, on alternera soufflée en haut, poudre au milieu et croûte plus bas.

Le refuge est plein et contraste par rapport à hier. Ici, c'est chambre de 6 dans 6m2. Lits à étages sur 3 niveaux.
Heureusement, la pasta et la polenta méritent leur réputation.
 
 

Mardi, Amel avait prévu la pointe de la Traversière en A/R du refuge. La perspective de beaux virages sur le glacier de la Golettaz avant que les nuages arrivent, nous fait changer de programme. 
 
 

Malheureusement, on a été trop gourmands en voulant pousser jusqu'à la Pointe de la Golettaz. 
 
 

Sur les conseils du gardien, on s'arrête sur l'épaule, pour une descente sans soleil.
Dommage à 1/2h près, ça aurait été magique.
On retrouve au refuge nos voisins de table de Prarion: Sarah, Jean-Louis et Bernard. Papotte, cartes, apéro, l'ambiance sera plus conviviale qu'à la table des anglais de la veille.
 

Mercredi, dernier jour du raid. Cette fois-ci, c'est annoncé grand soleil jusqu'à 15h. On va pouvoir enfin s'offrir la poudreuse Et le soleil.
 
 

 Il nous faut passer le col de Rhêmes-Calabre pour rejoindre Val d'Isère.
 
 

 Hier, j'ai repéré la Pointe de Bazel, un beau sommet à 3440m qui domine le col et permet un détour intéressant. Aujourd'hui, toutes les planètes sont alignées. Devant les autres groupes, on peut faire la trace dans 10cm de poudreuse au soleil sur le glacier de Tsanteleina. 
 
 

Des Écrins au Cervin, la vue est pour la première fois dégagée au sommet. 
 
 
 
Et comme pour rattraper les deux derniers jours, la descente est magnifique. 
 
 

Ça va mieux que le premier jour et il n'y a pas de nuage à l'horizon, j'en profite pour m'offrir une petite rallonge. 40min de montée pour 3 de descente, c'est la garantie de bon ski.
 
 

En remontant au col de Rhêmes-Calabre, je me dis que la journée est gagnée. Mais finalement, elle n'est pas terminée. La descente sur Val d'Isère est une belle surprise. Elle passe au-dessus des Gorges de Malpasset et nous réserve du bon ski en neige transformée pour la moitié basse. 
 
 
 
Nous arrivons directement au Pont St Charles et moyennant un peu de ski de fond au Fornet, le point de départ du raid.

Tout le monde a le sourire d'avoir partagé cette belle journée de montagne ensemble !




 
 
 
 
 
 

 

jeudi 16 février 2023

Tour du Grand Morétan

 


 Le tour du Grand Morétan, c'est l'exemple type de la belle boucle à ski.

 


Gleyzin, Roche,Veyton au départ de la Bourgeat Noire, tu vois du pays avec ces trois vallons empruntés. Faire du dénivelé permet aussi de retrouver un peu de solitude et des pentes moins tracées. C'est toujours un plaisir de visiter le Veyton, l’Himalaya Belledonnien.

 


Une belle boucle peut être aussi l'occasion de gravir un sommet au passage. Aujourd'hui, ça sera le Grand Morétan et sa vue à 360°.

 


L'avantage de la boucle, c'est aussi de varier les orientations, pour faire du bon ski de printemps au cours de la journée. Est de bon matin, pour basculer du col du Gleyzin. Sud ensuite pour descendre le Grand Morétan. La face Nord du col des Fontaines était moyenne (à un mois de la dernière chute de neige, on s'en doutait...). Et le couloir du Pertuis orienté Ouest pour terminer la journée: bien lisse, mais il manquait un poil de décaillage pour qu'il soit parfait.



Merci à Armel et Manu pour la suggestion d'itinéraire. C'était une "Belle boucle" et une belle journée !

 


topo : col du Gleyzin, Grand Morétan, col des Fontaines, col du Pertuis




mercredi 1 février 2023

Tour du Grand Arc

 

Le Grand Arc et le Petit Arc sont deux beaux sommets, idéal pour le ski de rando. Dénivelé raisonnable, versant ensoleillé, forêt courte, parking pas trop bas...

 


Forcément avec tous ces avantages, il y a un inconvénient majeur, la fréquentation. Pour éviter d'avoir l'impression d'être dans un hors piste de station (trop) longtemps après une chute de neige, il y a quelques astuces. Lors de mes précédents passages, on avait fait du bon ski en s'éloignant plus ou moins volontairement de la voie normale à la descente.

 


Une autre possibilité, si on peut rajouter du dénivelé, est d'aller découvrir les autres versants. On profite alors des avantages cités plus hauts en s'offrant la visite d'un sacré réservoir de poudreuse : la combe Nord du Petit Arc. 

 


Aujourd'hui, la neige était d'une légèreté incroyable (sûrement la meilleure de l'hiver).

 


Arrivés au point 2318 sur l’arête Nord du Grand Arc, la boucle continue par un autre versant peu fréquenté car difficilement accessible, la combe Est du Grand Arc.

 


 Le plus dur est de s'arrêter, car tout ce qu'on descend, il faut le remonter !

 


Pour terminer cette sortie magnifique, on retrouve le soleil en haut de la combe de Lognane. Cette descente est idéale au printemps pour skier de la moquette lisse, mais elle permet aussi en jouant sur les contre pentes de trouver de la poudreuse en hiver.

 


Et comme cette journée était vraiment parfaite, on croise à l'entrée de la forêt une piste forestière qui nous ramène en pente douce au parking. Même pas besoin de slalomer entre les arbres en priant pour pas rayer les skis.


Merci skitour !

 

 

 

dimanche 8 janvier 2023

Pic Blanc, Pic Bayle, Pic de l'Etendard, c'est la traversée des Grandes Rousses

 

Certaines journées de montagne sont tellement denses, qu'on ne sait pas par où commencer. Une fois n'est pas coutume, je vais démarrer par la fin.

 


Il est 19h30, après une session de stop plutôt insistante pour aller chercher la voiture à Allemond, je récupère Mehdi, les sacs et les skis entre Vaujany et la Villette, dernier hameau avant le col du Sabot. Ouf, la journée démarrée à 8h45 sur le parking de l'Eau d'Olle Express se termine...

Quelle bambée ! Mais comment en est-on arrivé là ? 

Il est 17h30, arrivés en bas de la Draye du Couard avec les dernières lueurs du jour, on déchausse les skis pour une petite heure d’errance à pied dans un énorme chaos de blocs impraticables à ski. Comme espéré, on retrouve une piste de ski, qui nous ramènera à la Villette pour une dernière descente à la lumière du téléphone...

 

 

Il est 16h30, la montagne prend les derniers rayons du soleil, c'est beau mais on n'est pas au bon endroit. Trop focalisés sur la suite pour rejoindre le domaine skiable, nous sommes dans des pentes à 40/45° au dessus de barres rocheuses sans échappatoire. Souvent, on arrive à trouver un petit couloir caché pour s'en sortir, mais pas là. Skis sur le sac, crampons aux pieds, y'a plus qu'à remonter.

 


 A ce moment, on est encore loin des pistes, la meilleure solution pour les rejoindre n'est pas claire, le soleil va bientôt se coucher et on n'a pas de frontale. Sachant que Mehdi, qui était malade la veille, n'est pas frais, je me demande si on va creuser un igloo pour y passer la nuit, si on va appeler les secours ou si on va réussir à rejoindre la voiture ce soir par nos propres moyens. 

 


Il est 14h30, nous voilà à la cime de l’Étendard. C'était gourmand mais étant donné le peu de chance d'y revenir prochainement, on fait l'aller/retour au sommet. Dernier sommet de cette sacrée journée.

 


 

Il est 12h30, fin de la descente du Pic Bayle. L'itinéraire est majeur, le décor classe, le glacier pas débonnaire. 

 

 

Mais les zones crevassées sont facilement contournables par la rive gauche. 

 


Comme la neige est bonne, on prolonge la descente vers le lac des Quirlies.

 


Il est 10h30, Sommet du Pic Blanc après 45min de queue. Partis d'Allemond 2500m plus bas, cette première partie de journée (via les remontées) aura été plus longue qu'imaginée.

 


C'est une partie de la réponse à la question, mais comment en est-on arrivés là ? Tout a été un peu plus long que prévu. 3000D- pour 1000D+ (finalement un peu plus), j'avoue que j'étais parti détendu. Mais avec pas mal de manips, des montées entre 3000 et 3500 et une erreur d'itinéraire, on peut vite se retrouver à pied de nuit, les skis sur le sac dans un cairn géant à chercher la sortie...

 



Infos pratiques 

L'itinéraire est majeur, la vue dingue, mais malgré le faible dénivelé positif, c'est une longue journée en altitude avec des passages techniques. Soyez efficaces et n'oubliez pas la frontale.

On peut démarrer à Allemond, la nouvelle remontée de l'Eau d'Olle express (bien pratique avec son parking gratuit adjacent) permet d'économiser un peu de CO2 ou à Vaujany, si le retour station est enneigé pour être indépendant des remontées à la descente.

Notre point d'interrogation de la journée pour descendre du plan des Cavales, à savoir s'il vaut mieux prendre un couloir pour rejoindre le haut du télésiège du Vallonnet ou la Draye du Couard (et son cairn géant inskiable), n'a pas été levé. Il nous a manqué un peu luminosité pour tenter le couloir (vers le point 2523) qui semble plus direct pour rejoindre le domaine skiable.

On a pris un forfait réduit à 35€ (uniquement le samedi si acheté avant le jeudi minuit). Ça devrait passer avec un forfait piéton (23€), mais on n'a pas testé et il faut partir de Vaujany.


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