mercredi 26 février 2020

Deux Grandes Lauzières, ça fait mal au Colon


6h20, le réveil sonne. Pas de réaction...
6h28, le réveil re-sonne. Un snooze, ça passe, mais il y a comme un truc qui cloche.
Petit moment de flottement.
 Le rdv était pas prévu à 6h à Meylan ?
Voilà, il fallait bien que ça arrive un jour, j'ai mis le réveil une heure trop tard ! Et forcément, ça tombe le jour où on a prévu 2500 de déniv'. La loose.
Cette petite boulette me vaudra un jogging en guise d'échauffement pour rattraper le reste du groupe. On a fait plus progressif pour attaquer une longue journée...



Je les retrouve à la sortie de la forêt, pour chausser les skis et le test DVA.
Ouf, l'honneur est sauf.



Neige dure et à l'ombre, les ingrédients sont là pour une première montée efficace. Pour changer d'habitude, on fait la rallonge en début de journée. Plutôt que de basculer au plus vite dans le vallon de la Grande Vaudaine, nous commençons par monter une première fois au sommet de la Grande Lauzière. 



Ça skie du sommet pour basculer dans la face Sud. La moquette rend les premiers virages plus abordables. Plus bas c'est un festival de neige transformée sur 1000 m de dénivelé. Le vallon de la Grande Vaudaine se mérite. Difficile d'y accéder sans faire moins de 2000m à la journée. La récompense, c'est qu'il est vierge de traces, la neige est lisse et douce, ça skie fort.
"J'ai les jambes lourdes", nous dit Boris.
"T'aurais pas déjà un peu forcé hier par hasard" ?



A la question, couper au plus tôt ou descendre jusqu'au plat, je réponds: "descendons tant que c'est bon". Ce sera donc le replat pour un pique-nique léger. Mieux vaut ne pas être en mode digestion pour remonter les 1000m jusqu'au sommet de la Grande Lauzière. On pensait souffrir du chaud dans ce four naturel, c'est finalement le haut à l'ombre entre bottage et carrelage qui nous coûtera le plus d'énergie. Et nous voilà, pour la deuxième fois de la journée au sommet. L'occasion de finir le pique-nique.



 La combe Ouest est bien transformée mais les passages ont rendu la neige traffolée. Ça se skie bien mais rien à voir avec le billard de ce matin. 



Le groupe remet les peaux pour la dernière montée du jour. Arrivés au sommet du Grand Colon après 2800 mètres de déniv', Matthieu est content, il n'a plus la gueule de bois et moi, je sens le contrecoup de mon échauffement un peu précipité. 



Une belle équipe de vainqueurs !! 
En se mettant moins de bâtons dans les roues, la prochaine fois, c'est objectif 3000. J'ai quelques idées, avis aux amateurs.



C'est mon neuvième hiver à Grenoble et je pense avoir fait au moins une fois par saison cet entonnoir Ouest du Grand Colon pour terminer une journée de ski.
"Ça rajoute un peu de déniv' mais on peut descendre beaucoup plus bas, grâce à des pistes qui rendent la forêt plus skiante que par Pré Raymond" (l'itinéraire de montée). Voilà comment j'avais vendu ce détour qui ne m'avait jamais déçu. 

Jusqu'à aujourd'hui, 23 février d'un hiver qui n'en a que le nom. Finalement, on doit porter 300 mètres de déniv' comme ce matin.
Skis lights, approche en baskets, moquette tout l'hiver,  je ne sais pas si c'est ça le ski de rando version Global Warming, mais il va falloir revoir certaines habitudes.
Et peut-être pas que sur les choix de balades à skis...







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